Les participants à la conférence internationale de solidarité de la société civile des pays du Sahel avec le Mali, ouverte dimanche à Alger, ont été unanimes à privilégier le dialogue dans la crise malienne dans leurs déclarations à l'APS en marge des travaux. "Toutes les solutions jusque-là mises en œuvre n'ont pas eu les effets escomptés et le dialogue reste la seule voie pacifique à tous les enfants du Mali pour stabiliser réellement le pays", a relevé le président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko. Une position partagée par le président du Conseil régional de Kidal, Homeny B. Maiga, qui a noté que "cette conférence d'Alger montre bien qu'il est possible de discuter dans un cadre civil pour dégager des solutions pouvant apporter le bien être à toutes les populations locales du Mali". C'est dans ce sens, d'ailleurs, que le conseiller personnel et spécial du président du parti du Rassemblement populaire du Mali (RPM), Cheick Omar Diarra, a soutenu que "ce qui ne passe pas par un dialogue entre toutes les composantes du peuple malien peut nuire aux efforts de stabilisation du Mali, aujourd'hui comme dans l'avenir". D'où la remarque du Mauritanien Maroufa Diabera, avocat et ancien bâtonnier, pour qui "les crises et les conflits internes ne trouvent leur véritable aboutissement que par des rencontres, des discussions et un dialogue entre les parties concernées, avec l'objectif de rendre service à son pays". Pour sa part, le président de la Croix rouge du Niger, Ali Bandiare, a estimé qu'"il ne faut pas trop compter sur les solutions extrêmes alors que dans le cas du Mali, les populations du pays sont en mesure de décider, après dialogue, de ce qu'il leur convient aujourd'hui étant donné que ce sont elles qui souffrent depuis des années". La conférence internationale de solidarité de la société civile des pays du Sahel avec le Mali, qui va durer deux jours, accueille quelque 300 invités dont 123 représentants d'organisations de la société civile des pays du Sahel ainsi que des personnalités africaines. Elle abordera des aspects spécifiques générés par la crise que vit le Mali : sauvegarde de l'unité du peuple malien et défense de l'intégrité territoriale du Mali, problème de la restauration des institutions constitutives de l'Etat malien, réconciliation nationale et cohésion sociale, assistance humanitaire aux réfugiés, reconstruction et co-développement dans les régions sinistrées. Une rencontre qui sera également l'occasion de discuter des réalités du terrorisme transnational, du narco-trafic et de la criminalité organisée afin de proposer les voies et moyens de nature à assainir la région de ces fléaux criminels dévastateurs et de garantir aux populations la paix, la stabilité et la sécurité.