L'Algérie a salué mercredi l'adoption de l'accord intérimaire intervenu, mardi, entre le gouvernement malien, d'une part, et le Mouvement national de libération d'Azawad (MNLA) et le Haut commissariat de l'unité d'Azawad (HCUA), d'autre part. "En tant que pays facilitateur, nous exprimons notre satisfaction de voir cet accord consacrer la volonté des parties à trouver une solution politique, juste et durable, à la crise du nord du Mali, par la voie du dialogue et de la négociation, rejoignant ainsi l'approche que nous avions préconisée", a indiqué dans une déclaration à l'APS le porte-parole du ministère des Affaires étrangère, Amar Belani. "Cette étape substantielle, franchie, mardi, à Ouagadougou, ouvre la voie d'un dialogue politique inclusif qui, nous l'espérons, contribuera à l'avènement d'une paix globale et définitive, fondée sur la réconciliation nationale, la préservation de l'unité et l'intégrité territoriale du Mali et la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée", a poursuivi M. Belani. Il a également fait savoir que l'Algérie est déterminée à accompagner les Maliens dans leurs efforts visant la restauration de la paix et la sécurité sur toute l'étendue du Mali, ainsi que la consolidation des bases nécessaires à un développement intégré, notamment dans les régions nord du Mali. L'accord a été signé, mardi à Ouagadougou, par le ministre malien de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Achérif et Algabass Ag Intalla au nom des deux groupes touaregs (le MNLA et le HCUA). L'accord qui prévoit, notamment, le retour de l'armée à Kidal en prévision de la présidentielle du 28 juillet, a été perçu par de nombreux responsables maliens comme un "pas important" pour le Mali qui a connu une grave crise, en 2012, marquée par le coup d'Etat contre le président Amadou Toumani Touré et la prise du Nord par des groupes terroristes.