L'Algérie et l'Espagne se sont félicitées mardi à Alger de la signature de l'accord entre les autorités maliennes et les rebelles touareg à même de permettre la tenue au Mali d'élections présidentielles prévues le 28 juillet prochain. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui animait un point de presse conjoint avec son homologue espagnol, José Manuel Garci-Margallo à l'issue de leur entretien, a exprimé sa "grande satisfaction" après la signature de cet accord entre les parties maliennes. "Nous ne pouvons pas aujourd'hui ne pas évoquer, ensemble, avec satisfaction la signature de l'accord entre les parties maliennes qui a pour objectif de préparer l'élection présidentielle au Mali, prévue pour le 28 juillet", a indiqué M. Medelci. Il a exprimé, au nom du gouvernement algérien, sa "grande satisfaction" quant à la signature de cet accord, souhaitant qu'il soit un "point de départ d'un processus ouvert pour un dialogue inclusif qui permettra au peuple malien de se ressouder. Un peuple désireux plus que tout de consolider son unité nationale et préserver l'intégrité de son territoire dans le respect de ses valeurs". Pour sa part, M. Garci-Margallo a qualifié la signature de cet accord de "très bonne" nouvelle. "Il y a quelques semaines la signature d'un tel accord n'était pas évidente", a-t-il déclaré avant de rappeler que son pays avait participé à l'offensive militaire au Mali à travers l'envoi de formateurs et de moyens logistiques. Le pouvoir malien et les rebelles touareg occupant le nord du Mali ont signé mardi à Ouagadougou au Burkina-Faso un accord à même de permettre la tenue d'élections présidentielles prévues le 28 juillet. Obtenu par l'intermédiation du président burkinabé Blaise Compaoré, l'"Accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali" a été signé, pour Bamako, par le ministre malien de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, et par Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom des deux groupes touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Le désarmement des touareg ne doit intervenir qu'une fois signé un accord "global et définitif de paix" entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d'une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d'autre part.