«L'état de santé du président Bouteflika évolue de manière positive comme tout le monde l'a remarqué lors de son apparition à la télévision à l'occasion de l'audience qu'il avait accordée, pendant plus de deux heures, au Premier ministre et au chef d'état-major de l'ANP et auxquels il avait donné ses orientations et ses directives», a déclaré Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères. Lors d'un point de presse conjoint, animé mardi soir avec le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, Mourad Medelci a expliqué que le président de la République se porte bien actuellement. Preuve à l'appui, les images diffusées à la Télévision nationale, mardi, présentant le président Bouteflika en pleine discussion avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le général de corps d'armée Gaïd Salah, dans son lieu de convalescence, à Paris. L'Algérie satisfaite de la signature de l'accord de paix entre Maliens et rebelles touareg Par ailleurs, l'Algérie et l'Espagne se sont félicitées à cette occasion de la signature de l'accord entre les autorités maliennes et les rebelles touareg, à même de permettre la tenue au Mali d'élections présidentielles, prévues le 28 juillet. Mourad Medelci a exprimé sa «grande satisfaction» après la signature de cet accord entre les parties maliennes. «Nous ne pouvons pas aujourd'hui ne pas évoquer, ensemble, avec satisfaction la signature de l'accord entre les parties maliennes qui a pour objectif de préparer l'élection présidentielle au Mali, prévue pour le 28 juillet», a indiqué Medelci. Il a émis le souhait qu'il soit «le point de départ d'un processus ouvert pour un dialogue inclusif qui permettra au peuple malien de se ressouder. Un peuple désireux plus que tout de consolider son unité nationale et préserver l'intégrité de son territoire dans le respect de ses valeurs». Garcia-Margallo a qualifié, pour sa part, la signature de cet accord de «très bonne» nouvelle. «Il y a quelques semaines, la signature d'un tel accord n'était pas évidente», a-t-il déclaré, avant de rappeler que son pays avait participé à l'offensive militaire au Mali à travers l'envoi de formateurs et de moyens logistiques. Le pouvoir malien et les rebelles touareg ont signé avant-hier à Ouagadougou (Burkina-Faso) un accord à même de permettre la tenue d'élections présidentielles prévues le 28 juillet. «Genève, porte d'espoir pour la Syrie» Les deux ministres se sont exprimés, en outre, sur la situation qui prévaut en Syrie, en Tunisie, en Libye et au Sahel. Concernant la Syrie, Medelci a indiqué que le sommet de Genève est une opportunité qui s'ouvre pour les deux camps, pour un dialogue inclusif et un échange intersyrien. Il a estimé que l'ouverture d'un dialogue intersyrien était une «priorité», affirmant que «tout ce qui pourrait contribuer à réduire la violence, dont est victime le peuple syrien aujourd'hui, doit être considéré comme prioritaire». Il a ensuite réaffirmé que «l'Algérie dénonce toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Syrie». De son côté, le MAE espagnol a indiqué que le sommet de Genève aidera à résoudre le problème syrien, surtout que les USA et les Russes se sont accordés pour soutenir ce dialogue. Il a estimé aussi qu'il n'y avait pas de solution militaire au conflit syrien, dont le règlement «passe par une solution politique négociée». Concernant la Tunisie, Medelci a indiqué qu'elle «est en train d'évoluer dans un processus de transition actif qui devrait lui permettre avant la fin de l'année d'aller vers des institutions pérennes». La situation en Libye est source d'inquiétude pour les deux ministres, mais d'espoir aussi, de voir ce pays aller de l'avant le plus rapidement possible et de se donner des institutions stables, démocratiques. Le chef de la diplomatie algérienne a conclu : «Aucune porte d'espoir n'est ouverte pour la Syrie, le Mali et le Sahel que par le dialogue de toutes les parties concernées, comme a toujours soutenu l'Algérie, en ajoutant qu'Alger travaille pour créer une atmosphère sereine pour la réconciliation. Solution durable pour les Sahraouis Au sujet de la question du Sahara occidental, les deux parties se sont félicitées de leurs bonnes relations avec le Maroc. Medelci a, toutefois, souligné que l'Algérie «est désireuse de faire en sorte que la communauté internationale soit davantage consciente de l'urgence à trouver une solution concrète, juste et durable pour la situation du peuple sahraoui», dans le cadre des Nations unies. Pour sa part, Garcia-Margallo a indiqué que son pays essayait de garantir un «contrôle effectif» de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.