Désormais candidat à l'élection présidentielle de 2014, le président du FNA, Moussa Touati, a estimé hier que «seul un vote électronique» garantira la transparence du scrutin. Tout en mettant l'accent sur l'importance de cette échéance, il n'omettra pas de relever «un vide juridique» en l'absence du chef de l'Etat. Le président du Front national algérien (FNA), qui s'exprimait hier lors d'une conférence de presse au siège du parti à Alger, a ainsi appelé à «garantir la transparence» lors de la prochaine élection présidentielle à travers le «vote électronique». Pour lui, l'adoption du système électronique garantira «la régularité, la transparence et la crédibilité» de cette échéance électorale et permettra de «contrecarrer toute forme de fraude», d'autant que «le matériel existe et il est moins coûteux». Il dira dans ce sillage qu'il est impératif d'«utiliser le fichier national qui comporte toutes les données liées à ce rendez-vous». Le chef de file du FNA se contredira ensuite en soutenant, pour justifier sa participation aux élections, que «la fraude existe partout et le boycott ne constitue pas une solution». Le président du FNA qui se dit «socio-démocrate», estime par ailleurs que son parti, victime de «manœuvres et d'attaques visant à le discréditer», reste toujours debout. «Nous préparons un programme de restructuration et nous en sommes déjà à 500 bureaux de daïra et quelque 700 à 800 cellules communales», dit-il, soutenant que «les structures du parti existent. Il suffit de les réactiver». Omettant de s'exprimer sur son programme électoral, il se contentera de généralités du genre, «nous sommes pour l'équité et la justice». Il avouera à demi-mot, ne pas posséder réellement de programme. «Montrez-moi un seul parti qui dispose d'un vrai programme», tente-t-il encore de justifier. Sur la révision de la Constitution, le président du FNA a souligné l'importance de la «consultation populaire» à ce sujet, et de «l'élaboration d'une charte nationale afin de pouvoir choisir entre les régimes présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire», tout en indiquant que le FNA est favorable à un régime parlementaire. Au début de son intervention, le président du FNA a affirmé que le pays, depuis l'absence du chef de l'Etat, vit dans un vide juridique. Il s'étalera longuement sur les constitutions algériennes «qui ne sont pas issues du peuple», tout en se focalisant sur l'article 88 de la Constitution «objet de débat». Pour lui, le fait que le président a été montré à la Télévision empêche l'application de cet article. Il ira jusqu'à réclamer «le rapport médical» du président des autorités françaises, fustigeant au passage le Conseil constitutionnel. «Lorsque le président était malade et se trouvait en Algérie, nous étions dans l'obligation de ne pas nous exprimer sur son état de santé. Actuellement, il est à l'étranger. Les Invalides, ce n'est pas El Mouradia», peste-t-il, indiquant que «toutes les décisions doivent être prises à l'intérieur du territoire national».