La facture de l'eau ne sera pas revue à la hausse. Les barrages d'eau remplis à plus de 85%, l'été et le Ramadhan seront arrosés. C'est ce qu'a assuré, hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors du Forum de Liberté. Selon les précisions fournies par le ministre, sur les 70 barrages d'eau qui alimentent en grande partie la région Nord et les Hauts-Plateaux, le taux de remplissage a atteint plus de 85%. Il a promis que cette année «l'été sera bien arrosé». «Nous avons beaucoup investi avec Sonelgaz pour atteindre un seul objectif : passer l'été 2013 sans coupure d'eau.» Il a soutenu, ensuite, qu'«au pire des cas, nous soutiendrons l'alimentation en eau par les citernes». Dans ce contexte, le ministre a indiqué que le système d'alimentation en eau H24, dans la capitale et à Oran, a été établi depuis plusieurs années déjà. Et d'ajouter : «Nous allons généraliser le H24 pour les wilayas de Constantine, Annaba et El Tarf.» M. Necib a indiqué que la facture de l'eau ne connaîtra pas d'augmentation cette année. «Nous appliquons le principe imposé par la loi. Pour ce qui est de l'état de vétusté du système d'alimentation à l'échelle nationale, il dira : «Nous avons lancé des procédures pour le remettre à niveau», a-t-il noté. Le ministre a précisé que son département a ciblé 42 villes, dont 19 ont déjà lancé les projets de remise à niveau. «C'est une opération coup-de-poing que nous avons lancé pour mettre à niveau l'alimentation», a-t-il expliqué. En matière de réserve en eau, le ministre a indiqué que sur les 17 milliards m3 d'eau de pluie enregistrés cette année, 5 milliards ont ruisselé dans les barrages et 2.5 milliards dans les couches souterraines. M. Necib a indiqué, également, que le pays regorge de 1170 nappes d'eau réparties sur tout le territoire national. Pour le Sud, la réserve en eau est estimé à 500 milliards m3, et 5 milliards composés de deux nappes non renouvelables. Le Sud dispose d'une réserve de 40 milliards m3 partagée avec la Libye et la Tunisie. Le ministre a expliqué dans ce sens, que l'Algérie est «autorisée à consommer 5 milliards m3 chaque année de cette ressource», ajoutant que le pays ne consomme que la moitié, soit l'équivalent de 2.5 milliards m3. La station de dessalement d'Oran sera la plus grande d'Afrique Concernant le problème d'exploitation de l'eau dans le grand Sud, le ministre a évoqué le problème de la qualité et de la chaleur. «L'eau du Sahara a un taux de sel très élevé, qui peut atteindre 5g/m3. Quant aux degrés de l'eau, ils peuvent atteindre les 50°», a-t-il signalé. Il a, en outre, indiqué que plusieurs stations de dessalement sont programmées dans plusieurs wilayas du Sud, notamment à Touggourt, Tindouf et Ouargla. En matière de développement, l'Etat a déboursé de colossales enveloppes budgétaires au profit de ce secteur. Le ministre a, dans ce sens, indiqué que 270 milliards DA ont été alloués pour les projets de restructuration et 800 millions DA pour les plans de charge. Il a expliqué également que sur les 70 barrages en exploitation, dont 15 sont en état d'envasement, 7 autres sont en travaux et seront réceptionnés avant la fin 2013. Il a ajouté ensuite que 8 projets de transfert d'eau et d'adduction sont en cours de réalisation. En ce qui concerne l'eau non conventionnelle, le ministre a expliqué que le dessalement d'eau et l'épuration sont des options prises par les pouvoir publics afin de diversifier les ressources hydrauliques. Il a ajouté que 13 stations alimentent le pays en eau, 9 sont en parachèvement et 2 autres sont en cours de réalisation. Le ministre a précisé que la station de dessalement d'Oran sera la plus grande d'Afrique. Elle est dotée d'une capacité de 500 000 milliards m3/jour et celle d'El Tarf de 200 000 m3/jour. Dans le volet des perspectives de réalisations dans ce secteur, M. Necib a indiqué que son département a identifié 52 sites qui pourront servir pour la construction de barrages. «Ces projets seront programmés pour le prochain quinquennat», a-t-il conclu.