Grâce au taux de pluviométrie de ces dernières années conjugué aux efforts de réalisation de barrages et de stations de dessalement d'eau de mer, l'Algérie est à l'abri de la soif au moins pour deux ans. Le conseiller du ministre des Ressources en eau, Brahim Messala, a tenu à rassurer les citoyens sur la disponibilité de l'eau. Invité de la Chaîne III de la radio nationale, hier, Brahim Messala a indiqué que les "réserves actuelles en eau permettent d'assurer l'approvisionnement des populations pour deux ans". Mieux encore, le programme ambitieux du secteur pour ce quinquennat aura encore des retombées positives sur la distribution d'eau potable. Le même responsable a affirmé que l'objectif assigné durant ce quinquennat est d'arriver à un rythme de "H24 pour au moins 80% des citoyens au niveau national en attendant d'étendre au 20% restants qui sont surtout des populations éparses". Ce programme justement se décline d'abord sur la poursuite des efforts engagés et des projets en cours entre "eau superficielle, dessalement d'eau de mer et stations d'épuration". Ainsi, les potentialités recensées sont estimées en tout à 17 milliards de m3 et cela est rendu possible grâce à la construction de 65 barrages, dont 19 sont inscrits pour ce quinquennat. Le ministère mise donc sur la diversification comme l'eau non conventionnelle telle l' eau dessalée ainsi que l'eau superficielle. Autre projet, celui de la réalisation de stations d'épuration des eaux usées qui prévoit "13 durant ce quinquennat alors que quatre sont déjà mises en service en 2009", a déclaré Brahim Messala. Le tout est d'arriver à produire "750 millions de m3 qui seront destinés uniquement pour l'irrigation". La région des Hauts-Plateaux sera ainsi bien arrosée par cette eau épurée d'autant que la "demande ne cesse d'augmenter vu la croissance démographique dans cette région", a-t-il expliqué. Le conseiller du ministre est revenu également su l'exploitation de la nappe albienne en soulignant qu'elle n'aura impact "négatif sur l'écosystème". Les réserves sont importantes et il suffit de les exploitées de manière "rationnelle". L'Algérie en profitera avec un volume de "5 milliards de m3 annuellement et les régions du sud en bénéficieront grâce au projet de transfert des eaux souterraines à Aïn Salah-Tamanrasset". La bonne gestion est recommandée et cela se fait en concertation avec les pays de la région qui ont d'ailleurs installé un "comité de contrôle".