La wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar des autres wilayas du pays, connaît un chômage endémique qui touche de larges couches de la société. Le marché du travail a connu un recul certain ces dernières années pour des raisons multiples, entre autres le manque pour ne pas dire l'absence d'investissements. Hormis le dispositif Ansej qui a permis la concrétisation de 816 projets durant l'exercice 2008 et généré 2573 emplois permanents, notamment dans la micro-entreprise, soit une hausse de 25% par rapport à l'année précédente, les autres dispositifs semblent être confrontés à de nombreuses et multiples embûches. C'est le cas du nouveau dispositif d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes qui a été mis en place en juin et dont la prétention est de privilégier l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi dont l'âge est compris entre 18 et 35 ans. Selon des responsables chargés de la mise en œuvre de ce dispositif, celui-ci n'a pas atteint le résultat espéré, non seulement à cause de la prudence des investisseurs mais aussi pour des raisons liées à la non-maîtrise des critères d'éligibilité et le fonctionnement de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Les employeurs réticents D'autres raisons viennent se greffer à cette situation qui n'est pas à envier et qui se situe aux antipodes des objectifs escomptés, celui, notamment, de redonner un certain dynamisme au marché du travail. Parmi ces raisons, citons le nombre approximatif de 20 000 jeunes, entre diplômés et non diplômés que la wilaya de Tizi Ouzou met annuellement sur le marché de l'emploi. Ce chiffre représente 6000 diplômés universitaires, 5000 diplômés de la formation professionnelle et les jeunes en âge de travailler qui n'ont aucune qualification. La déperdition scolaire représente quelque 9000 jeunes des cycles moyen et secondaire qui se retrouvent à la rue. Ajoutez à cela que l'université et le secteur de la formation professionnelle ne forment pas en fonction de la demande du marché. Pour sa part, l'Anem ne manque pas d'essuyer des critiques émanant de la plupart des investisseurs. Certains, parmi ces derniers, reprochent à cette agence le fait d'avoir opposé un silence inexpliqué à des demandes qui lui ont été formulées. Ce nouveau dispositif d'insertion professionnelle qui avait pourtant suscité de l'espoir chez les demandeurs d'emploi – car il astreint les entreprises à l'obligation de passer par cette agence pour tout recrutement – coince à deux niveaux distincts, auprès des employeurs eux-mêmes et de l'agence qui semble avoir failli dans sa vulgarisation alors que la wilaya de Tizi Ouzou dispose de sept agences régionales pour l'emploi. Cet avantage n'est pas suffisamment mis à contribution pour faciliter l'accès à l'emploi et l'encouragement d'actions susceptibles de promouvoir l'emploi des jeunes à travers des programmes de formation et de recrutement. Signalons que le dispositif regroupe trois catégories de contrat : le CID pour les diplômés universitaires et techniciens supérieurs, le CIP pour les diplômés des centres de formation professionnelle et le CFI pour les jeunes sans qualification. Le contrat d'insertion est fixé à une année non renouvelable dans le secteur économique. Il est par contre renouvelable une seule fois à la demande de l'employeur dans le secteur des institutions et administrations publiques.