Organiser une élection libre et transparente, assurer l'impartialité de l'administration durant le scrutin, renforcer le droit des partis et des candidats à un contrôle effectif du processus électoral, tels sont les maîtres mots de l'instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, publiée au Journal officiel du 8 février. L'instruction présidentielle est une feuille de route en vue de la tenue d'une consultation électorale régulière. Rappelant les principales garanties consacrées par la loi pour le déroulement de l'élection présidentielle du 9 avril dans les conditions de transparence et de régularité requises, le président de la République a noté que «le dispositif juridique national en matière électorale offre toutes les garanties pour une élection transparente et libre». Le chef de l'Etat a mis l'accent sur les mesures visant à conforter la régularité du prochain scrutin électoral. L'une des mesures prises par M. Bouteflika est la reconduction de la Commission politique nationale de surveillance des élections. La décision vise à renforcer davantage les mécanismes de surveillance, en permettant aux représentants des candidats d'exercer leur droit de contrôle du processus électoral. Par ailleurs, afin de conforter le dispositif de surveillance du scrutin et l'instauration d'un climat serein, propice à un déroulement transparent, équitable et régulier de cette consultation, M. Bouteflika a décidé de permettre à des observateurs internationaux «à l'intégrité éprouvée» de pouvoir assister au déroulement du prochain scrutin. Ces derniers «auront toute latitude pour contrôler les conditions dans lesquelles va se dérouler l'élection présidentielle et pourront donc attester de la sincérité de son résultat». L'instruction insiste également pour que les observateurs internationaux «bénéficient des facilitations nécessaires leur permettant de suivre le déroulement de l'ensemble des opérations électorales». Les aspects requis par l'organisation et la sécurité des opérations électorales, la mise en place des commissions administratives électorales, l'action informative, la sensibilisation civique et l'organisation de la couverture médiatique des élections sont pris en charge par le gouvernement. Concernant les règles s'imposant aux autorités et aux agents publics en matière de neutralité, le dispositif juridique et les mesures d'ordre pratique prises visent à «donner un contenu réel et concret au principe du libre choix des électeurs et un sens au principe de l'impartialité de l'administration publique», souligne le document.Afin de permettre aux citoyens d'exercer leur droit sans obstacle ni contrainte, M. Bouteflika a instruit l'administration publique à «réunir les conditions, tant au plan matériel qu'à celui de la sécurité».