Le centre de loisirs scientifiques de Skikda, situé en plein centre-ville, a ouvert ses portes en décembre 2008, après plus de 10 mois d'inactivité pour un problème de statut. Ce sont les élus de la wilaya qui ont soulevé le problème de fonctionnement de cette structure lors de la session réservée au dossier de la jeunesse et des sports. Moins de deux mois après son entrée en service, le centre de loisirs de la ville de Skikda connaît un afflux important de jeunes. Le centre est conçu pour accueillir 320 personnes, mais ce chiffre est largement dépassé au vu du nombre d'inscrits qui s'élève à 1700 personnes dont 900 adhérents. L'espace le plus fréquenté est incontestablement la bibliothèque, une salle de lecture où l'on recense 2806 titres en plusieurs exemplaires. Les responsables affichent l'ambition de disposer de 8000 titres traitant de divers domaines ainsi que de quantité d'ouvrages scolaires et parascolaires. Les trois ateliers d'enseignement des langues française, allemande et anglaise sont fréquentés par 11 groupes d'adhérents. Les cours d'initiation qui durent 3 mois sont dispensés pour la modique somme de 1300 DA. Les cours d'initiation à l'informatique connaissent eux aussi un franc succès. Huit groupes de jeunes adolescents y sont inscrits par session. Le centre réserve des espaces récréatifs aux enfants, une salle de marionnettes de 54 places et un petit espace pour les travaux manuels appelée «Le Petit Débrouillard». Pour le moment, les deux clubs d'astronomie et d'audiovisuel sont les seuls à n'avoir pas ouvert leurs portes. Concernant le premier, il est prévu le début des inscriptions incessamment. L'installation d'un dôme pour les besoins d'un planétarium est l'une des ambitions des responsables du secteur de la jeunesse et des sports. En revanche, pour le deuxième, on bute sur le fait de trouver la formule la plus appropriée pour attirer les gens. «La projection vidéo paraît un peu dépassée, d'où notre souci de trouver mieux», nous a déclaré un assistant du directeur du centre. Les entraves rencontrées lors du démarrage trouvent leur justification dans l'absence d'un encadrement à la mesure des objectifs du centre. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 5 cadres permanents, 6 cadres vacataires, 2 cadres recrutés dans le cadre du pré-emploi, 5 recrues dans le cadre de l'emploi de jeunes et 4 agents de sécurité. La dynamique entre les différents services devrait être de mise, sinon la bâtisse de 5 étages ne sera qu'un espace internet et un lieu de rencontres pour jeunes dans la cafétéria du rez-de-chaussée, autour d'une tasse de café, les yeux contemplant l'écran de téléviseur LCD. Pour rappel, le centre des loisirs scientifiques abritait l'ex-monoprix, devenu plus tard Galeries algériennes. Un montant de 9,5 milliards de centimes a été dégagé pour les travaux de réaménagement.