Selon un bilan de la Gendarmerie nationale, quelque 1755 affaires liées à l'immigration clandestine ont été traitées et ont conduit à l'arrestation de 7824 personnes, en 2008. Ce qui équivaut à une augmentation de plus de 13%, comparativement à l'année 2007. Parmi les personnes en situation irrégulière appréhendées, il a été procédé à l'expulsion de 6249 d'entre elles vers leur pays d'origine, tandis que 1262 ont été placées sous mandat de dépôt. De même, 299 migrants ont été mis en liberté provisoire et 14 autres sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire algérien. Même si ces personnes sont issues de divers pays, ils sont majoritairement originaires d'Afrique subsaharienne, les Nigériens en tête avec 4309 ressortissants. Quant aux autres, ils sont 954 Maliens, 730 Marocains, 551 Nigérians, 447 Ghanéens et 193 Syriens. Il est donc somme toute logique que les régions du sud de l'Algérie soient les premiers refuges de ces clandestins. De ce fait et au vu du nombre de Nigériens arrêtés, il n'est pas étonnant de constater que la première wilaya «d'accueil» de ces immigrants illégaux est Illizi. Dans cette région, 238 affaires ont été traités et 3003 personnes en situation irrégulière ont été appréhendées. Tout comme la wilaya de Tamanrasset, qui compte 2412 personnes arrêtées dans la région avec 248 affaires enregistrées. Les wilayas du Nord ne sont toutefois pas en reste, l'Algérie étant le plus souvent qu'un pays de transit entre l'Afrique subsaharienne et les pays de la rive sud de l'Europe. Les brigades de gendarmerie ont ainsi recensé 206 cas impliquant 242 personnes, et ce, seulement dans la capitale.