Trente-sept nouvelles embarcations sont venues renforcer la flottille de pêche artisanale dans la wilaya d'Oran. Ces petits métiers ont été acquis dans le cadre des différentes formules d'appui à l'accès à l'emploi (Ansej, Cnac et Angem), a-t-on appris de sources sûres. Cet apport permettra de valoriser près de 70% des fonds peu profonds du littoral oranais, accessibles seulement aux petits métiers et aux artisans. Ces zones peu profondes et accidentées ne permettent pas une pêche industrielle ou intensive. Malheureusement, les petits métiers de la pêche (embarcations inférieures à 9 mètres) sont à l'agonie en raison du manque de plages d'échouage. Ces derniers représentent seulement 9% de la flotte de pêche de la wilaya avec 45 embarcations et 317 marins, confient les mêmes sources. La pêche artisanale est surtout victime de la hausse vertigineuse des prix du matériel de pêche. Les petits métiers nécessitent désormais un lourd investissement pour l'achat de barques, de moteurs et de filets qui se négocient au prix fort. Le secteur de la pêche et des ressources halieutiques sera renforcé dans la wilaya d'Oran par la réalisation de trois plages d'échouage à Cap Carbon (Arzew), Mers El Hadjadj et Cap Falcon (Aïn El Turck), signalent les mêmes sources. Ces trois projets, qui seront concrétisés dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, devront permettre le développement des petits métiers de la pêche artisanale. Le secteur de la pêche a aussi bénéficié de la réalisation de cinq nouvelles poissonneries pour réguler le marché des produits de la mer, rappelle-t-on. Il s'agit de la construction de trois grandes poissonneries à Oran, Bousfer et Arzew, et de deux petites poissonneries à Kristel et Cap Blanc. La direction de la pêche et des ressources halieutiques avait bénéficié d'une enveloppe conséquente de 38 milliards de centimes dans le cadre du programme 2010-2014 pour concrétiser ces cinq projets qui ont nécessité une enveloppe financière de 30 milliards de centimes.