Au moins sept personnes ont été tuées et plus de 260 autres blessées dans des affrontements nocturnes entre partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre au Caire, ont indiqué des responsables des services de santé égyptiens dans un nouveau bilan. «Les heurts ont fait sept morts», a affirmé un haut responsable du ministère de la Santé, le Dr Khaled al-Khatib, cité par l'agence de presse Mena. «Cinq personnes ont été tuées dans le quartier de Guizeh (sud-ouest de la capitale), et deux autres dans le secteur de Ramsès, proche d'un des principaux ponts sur le Nil et de la place Tahrir», a précisé de son côté le chef des services des urgences, Mohammed Soltan. Un précédent bilan faisait état d'une personne tuée et plus de 100 autres blessées.Plus d'une centaine de personnes sont mortes dans des affrontements depuis le renversement le 3 juillet dernier du président démocratiquement élu Mohamed Morsi, dont une cinquantaine de ses partisans, il y a une semaine devant le quartier général de la Garde républicaine au Caire. Washington évoque une «seconde chance» pour réussir la transition L'Egypte a une «seconde chance» pour réussir sa transition démocratique et «une seconde chance est rare» dans la vie d'un pays, a déclaré lundi soir au Caire le secrétaire d'Etat adjoint américain, William Burns. M. Burns est le premier représentant du gouvernement américain à se rendre en Egypte depuis la destitution, le 3 juillet, du président Mohamed Morsi. Dans un point de presse tenu à l'issue de ses rencontres avec le président par intérim, Adli Mansour, et le nouveau Premier ministre, Hazem el Beblaoui, le numéro deux de la diplomatie américaine a déclaré que le président Barack Obama et le secrétaire d'Etat John Kerry l'avaient dépêché au Caire en ce moment important pour écouter les différentes parties égyptiennes et voir comment les Etats-Unis pourraient apporter leur aide durant cette période délicate que traverse ce pays. Alors que plusieurs voix en Egypte accusent les Etats-Unis d'ingérence, le secrétaire d'Etat adjoint a déclaré qu'il n'était pas venu avec «des solutions américaines» ni pour «donner des solutions», soutenant que seuls les Egyptiens pouvaient décider de leur avenir et forger leur propre chemin vers la démocratie : «Nous n'allons pas essayer d'imposer notre modèle sur l'Egypte», a-t-il dit.