L'opération de ratissage qui a été déclenchée dans la wilaya de Tébessa jeudi soir, suite aux deux attentats à la bombe qui ont fait sept morts et un blessé grave dans la localité de Foum El Metlag, a pris de l'ampleur et serait étendue, selon des sources proches des services de sécurité, aux wilayas de Khenchela, de Batna et d'El Oued. En plus des forces combinées traditionnellement engagées dans ce type d'intervention contre les terroristes, des troupes d'élite, autrement appelées commandos, ont été associées à cette incursion dans les maquis du sud-ouest de la wilaya de Tébessa et ceux des autres wilayas sus-citées. Cette action militaire, dont l'envergure dépasserait celles déclenchées dans la région, aurait débuté, toujours selon nos sources, après que des hauts cadres de l'ANP se soient rendus sur les lieux du drame aux côtés du commandant de la 5e région militaire. Même si aucune information précise n'a été donnée sur l'identité des véritables auteurs de ces deux attentats sanglants, il semblerait que la piste des gros contrebandiers qui ont fait de la bande frontalière algéro-tunisienne leur terrain de prédilection soit privilégiée. Les sommes faramineuses engrangées par les malfaiteurs spécialisés dans toutes sortes de trafics, dont celui des armes et de la drogue, expliqueraient leur férocité et l'utilisation des méthodes morbides des terroristes. On n'exclut toutefois pas l'implication des membres du GSPC qui écumaient le maquis de Ma Labiod, toujours dans la wilaya de Tébessa, sous la férule du sanguinaire émir Laâtrous, éliminé par les forces de sécurité en septembre 2008. Pour étayer cette seconde hypothèse aux relents de vengeance, on rappelle que quatre membres capturés de ce groupe armé ont été condamnés à la peine capitale par la cour criminelle de Tébessa.