Une famille de 4 personnes, deux gendarmes et un sapeur-pompier ont été victimes de deux bombes actionnées à distance. Pas moins de 7 personnes dont deux gendarmes et un sapeur-pompier ont été assassinées jeudi dernier par un groupe terroriste, qui, selon toute vraisemblance, appartenait aux éléments d'El Atrousse, émir abattu par les forces de sécurité au courant de l'année 2008, lors d'une opération de ratissage. Les terroristes, qui avaient bien calculé leur coup, ont actionné à distance les deux bombes de forte puissance. Elles étaient enterrées le long de la piste située entre la commune d'El Alga El Malha et la localité de Foum El Motlague au sud du chef-lieu de la wilaya de Tébessa. La première bombe a explosé aux environs de 14h30, au passage d'un véhicule familial à bord duquel se trouvait une famille composée de deux femmes, le conducteur et un bébé. Les victimes sont mortes sur le coup. Leurs corps, a-t-on appris de sources sécuritaires et, notamment hospitalières, ont été complément déchiquetés, rappelant ainsi des images d'horreur ayant prévalu durant des années. Une heure après, les services de la gendarmerie, aussitôt alertés, se sont mobilisés et se sont déplacés sur les lieux avec des éléments de la Protection civile. A leur passage, une seconde bombe de forte intensité a explosé. Le premier bilan provisoire fait état du décès de deux gendarmes et d'un sapeur-pompier, de plusieurs blessés dont le chef de la brigade de la gendarmerie qui a été amputé de la main droite. Ces derniers ont été acheminés vers les hôpitaux de Bir El Ater et Tébessa, en attendant leur transfert à l'hôpital militaire de Constantine. Selon des sources sécuritaires, ce groupe composé d'éléments des réseaux de la contrebande, semble vouloir lancer un message, selon une lecture faite par les services chargés du traitement sécuritaire. Ces attentats interviennent au lendemain de la condamnation à la peine capitale, de quatre individus du groupe d'El Atrousse, dont le procès a eu lieu la veille. En outre, ces attentats ont eu lieu le jour du discours du chef de l'Etat dans lequel il s'est longuement étalé sur la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. Contrairement à ce qui se passe dans les maquis de Skikda et Jijel, l'activité terroriste semble d'actualité dans cette région de l'extrême est du pays où le grand banditisme et les trafics de tout genre sont légion. Le commandement de la 5e Région militaire a, dans une première réaction, mobilisé d'importants moyens humains et matériels dans le but de déclencher une vaste opération de ratissage. Une action militaire d'envergure a été déclenchée dans la soirée du jeudi sur la trace du groupe terroriste dont le nombre n'a pas été déterminé. Des hauts cadres de l'Armée nationale populaire se sont rendus sur les lieux du drame pour un constat plus précis.