Un pacte d'actionnaires a été signé hier entre le groupe Batimetal relevant du portefeuille de la Société de gestion des participations (SGP) Construmet «constructions métalliques» et la société américaine Framemax. Il porte sur la création d'une société spécialisée dans la fabrication d'aciers légers destinés aux équipements publics. Ce partenariat algéro-américain intervient dans le contexte de la mise en œuvre du plan de développement de la filière de la construction métallique (antisismique, NDLR) afin de répondre aux besoins du marché national dans le domaine de la conception, fabrication et réalisation de bâtiments pour tous types d'usage. L'objectif de ce pacte consiste à créer l'association «Framétal», selon le principe 49-51%, présentant les dernières technologies en matière de fabrication d'acier léger avec une large gamme de profilage, pour une capacité à court terme de 12 000 logements par an. Dans le cadre de ce partenariat, il est prévu «la création de 300 postes de travail directs et 400 autres indirects», a indiqué hier Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, en son siège à Alger. «Nous allons réaliser des profilés en acier léger pour réaliser les ossatures qui nous permettront de construire des logements ou des bâtiments à usage de bureau d'une douzaine d'étages et de construire des hôtels avec cette technique», a-t-il ajouté. Cette technologie permettra aussi de réaliser de grands complexes hôteliers et sportifs à base d'ossature métallique et habillage industriel de bâtiment, selon les normes écologiques et technologiques avancées. De son côté, Boudjemaâ Talai, président-directeur général du groupe Batimétal, qui souligne que l'usine est déjà prête à Aïn Defla, nous a indiqué que «les équipements d'investissement sont évalués à 320 millions DA», ajoutant que «la première tranche est d'une capacité de 3000 logements arrivant à 12 000 logements d'ici deux à trois ans». M. Talai, qui a expliqué que ces constructions seront sécurisées, a tenu à préciser que «ce projet touchera tous types de constructions (privé et public)». Par ailleurs, un programme ambitieux de formation sera assuré au profit des travailleurs et des cadres, notamment ceux de l'engineering et la fabrication. «300 ingénieurs vont être formés par des Américains ici en Algérie et aux Etats-Unis», a-t-il ajouté. Pour sa part, le représentant de l'entreprise américaine nous a indiqué que les avantages liés à ce projet sont «la sécurité, la fiabilité et la rapidité d'exécution». En comparaison avec la construction classique, «cette réalisation est plus rapide à 60% que la réalisation classique et une technologie qui résiste au séisme vu sa légèreté. Aussi, c'est une construction écologique et écoénergétique», nous a fait savoir Nawal Allal, directrice de projet. Pour conclure, M. Rahmani dira : «Notre objectif est de construire et reconstruire l'industrie algérienne usine par usine, modestement, discrètement mais efficacement, projet par projet, filière par filière en associant l'ensemble des acteurs nationaux en commençant par l'UGTA et l'ensemble des patronats. L'essentiel, c'est de remonter les filière progressivement afin de nous adapter à ces nouvelles technologies.»