Selon des données publiées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Sahara Blend, le brut de référence algérien très riche en naphta a de nouveau reculé en perdant près d'un dollar au cours du mois dernier. Ainsi, alors que pour le premier semestre 2013, le prix moyen du Sahara Blend est resté à un prix plus au moins élevé, soit 107,89 dollars le baril, il a été enregistré pour le mois de juin dernier un recul de près de 76 cents, le baril passant de 102,07 dollars contre 102,83 dollars en mai. L'Opep explique ce phénomène par l'interdépendance du brut de référence algérien avec le marché de naphta européen qui serait en grande faiblesse. «Le Sahara Blend a pâti des incertitudes qui pèsent sur le marché de naphta européen, en dépit de nouveaux débouchés pour ce brut sur le marché asiatique», a précisé l'organisation, ajoutant «qu'en juin, ce brut a évolué négativement à l'opposé des principaux bruts composant le panier Opep qui ont rebondi après trois mois de baisses consécutives». Pour sa part, dans son rapport trimestriel, la Banque d'Algérie a alerté les pouvoirs publics sur les répercussions de la baisse du prix de brut algérien qui aurait été amorcée depuis janvier dernier. «Cette baisse a sensiblement réduit les recettes des hydrocarbures de l'Algérie de plus 3 milliards de dollars durant le premier trimestre 2013», a-t-elle averti, ajoutant que «de janvier à mars, ces recettes se sont chiffrées à 17,53 milliards de dollars contre 20,37 milliards de dollars durant la même période de 2012, soit une contraction de 13,9%». Pour rappel, le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord qui est coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques. Il est apprécié par les raffineurs et son prix peut osciller entre 40 cents et 4 dollars. D'autres barils ont à l'inverse vu leurs prix grimper, à savoir le Merry, le brut vénézuélien qui a enregistré une progression de 1,35 dollar alors que le Girassol angolais a franchi les 104,23 dollars le baril. Le Bonny Light nigérian, brut le mieux coté du panier Opep depuis plusieurs mois, a quant à lui enregistré une petite hausse de 29 cents, passant à 106,12 dollars le baril.