Le roi du Maroc Mohammed VI a révoqué, hier, le directeur de l'administration pénitentiaire, après les protestations qui ont suivi la grâce accordée à un pédophile espagnol, a indiqué un communiqué du palais royal. «L'enquête a conclu que ladite administration, lorsqu'elle a été sollicitée par le cabinet royal, a transmis par inadvertance des informations erronées de la situation pénale de l'intéressé», selon le communiqué. Auparavant, le site d'information marocain Lakome a rapporté qu'un «haut responsable marocain» a annoncé le prochain limogeage d'un haut commis de l'Etat dont la responsabilité a été retenue dans l'affaire DanielGate. La même source ajoute que l'agence officielle MAP boycotte le communiqué du ministère de la Justice. La même source ne manque pas de signaler que le ministère de la Justice marocain avait mis en contradiction le palais royal, à travers un communiqué dans lequel il tente de justifier la décision de grâce qui a profité à Daniel Galvan en expliquant qu'elle s'inscrit dans «la préservation de l'intérêt du pays». «Ce qui place l'Etat marocain devant une énorme contradiction. Car si la décision est justifiée par la préservation de l'intérêt national, pourquoi punir ceux qui l'ont prise ?» précise le site Lakome. L'agence de presse officielle marocaine n'a toujours pas diffusé le communiqué du ministère de la Justice.