L'augmentation de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) sera effective à la fin de février. C'est ce qu'apprend l'APS du directeur général de l'Agence du développement social (ADS), Djamel-Eddine Bensenan. Ainsi portée à 3000 DA, soit une hausse de 2000 DA, l'AFS profitera mensuellement à pas moins de 750 000 personnes sans aucun revenu, dont quelque 400 000 personnes âgées, handicapées et autres atteintes de maladies chroniques invalidantes. Cette pension concerne également environ 60 000 femmes veuves ou divorcées ayant à charge des enfants en bas âge, sans revenu et très démunies socialement. Cette catégorie de démunis bénéficie, en sus de cette pension, d'une couverture sociale vu que l'ADS cotise pour elle à la sécurité sociale. Comme tout autre dispositif, celui de l'AFS n'échappe pas aux intrus parmi les faux démunis ne répondant aucunement aux critères de son attribution. Dans ce cadre, M. Bensenan a révélé qu'une opération d'assainissement du fichier des bénéficiaires de l'AFS a permis de «suspendre provisoirement quelque 40 000 bénéficiaires» et «radier près de 5000 autres ne répondant pas aux critères d'attribution à ce dispositif». Il précisera que les premiers seront réintégrés au fur et à meure qu'ils compléteront leurs dossiers, et ce, dans la limite du délai de clôture de l'opération d'assainissement prévue avant la fin de juin. Une opération menée depuis août 2008 par des équipes de l'ADS, de concert avec des techniciens supérieurs des directions de l'action sociale et des élus locaux au niveau des wilayas. Elle vise l'actualisation des listes de l'AFS et faire en sorte que le dispositif soit plus équitable socialement, a expliqué M. Bensenan, qui fera part au passage de l'installation en cours d'un logiciel de gestion en vue de permettre une maîtrise en temps réel de toutes les informations sur l'opération de l'AFS et la situation des bénéficiaires enregistrés. Il sera en opération pilote au niveau de 22 communes avant sa généralisation à l'échelle nationale.