cette semaine, continuent de présenter les richesses traditionnelles de la Tunisie. Outre la décoration sur tissus, le tapis, la poterie présentés lors de cette exposition à l'hôtel Essafir, une autre pratique traditionnelle est exercée par nos voisins, le travail sur l'extrait de fleur. Pour mieux comprendre ce genre d'opération nous nous sommes rapprochés de aâmi Khelil, chevronné en la matière. La toute première fois qu 'il a commencé à exercer c'était dans une entreprise spécialisée. Aujourd'hui, il a 18 ans d'expérience et il a décidé de travailler à son propre compte. Selon lui, il suffit de posséder deux marmites dont l'une est réservée à la fusion de différentes plantes (fleur d'oranger, géranium, jasmin, romarin) tandis que l'autre réceptionne la vapeur échappée de la première. La condensation de la vapeur finira par se liquéfier en extrait. D'emblée, l'opération paraît facile et elle ne demande pas d'énormes moyens. Néanmoins, elle exige une extrême maîtrise de la technique et surtout beaucoup de patience. La méthode de travail sur l'extrait de fleurs ne se limite pas uniquement à l'extraction des parfums aromatisés mais elle peut servir aussi comme édulcorant, notamment dans les boissons (le thé ou le café ) et les repas traditionnels (le couscous) qui donne un arrière-goût délicieux. Vu son efficacité, elle est généralement utilisée dans les traitements de divers malaises (une sorte de phytothérapie) tels que la migraine, l'angoisse, les maux d'estomac pour ne citer que ceux-là. Selon M.Khelil, même si le travail sur l'extrait de fleur n'est pas un métier lucratif, il demeure quand même très en vogue. Nombreux sont ceux qui préfèrent se soigner en utilisant les plantes médicinales que d'aller consulter un médecin. Ils trouvent que c'est la meilleure voie pour la guérison. Il suffit de s'y connaître. Hormis le travail sur l'extrait de fleur, aâmi Khelil passe aussi son temps à décorer de remarquables bibelots et bouteilles faits avec dextérité et finesse en utilisant une panoplie de tissus colorés en velours. Pour tous ceux qui ont besoin d'une quelconque recette, aâmi Khelil est toujours là, il n'hésitera pas à vous orienter. De l'autre côté des stands, c'est toute la Tunisie qui était présente. La femme tunisienne, a, elle aussi, marqué sa présence lors de cette manifestation en portant de magnifiques tenues traditionnelles, et en s'ornant des plus beaux bijoux. Pour elle, c'est l'une des façons de s'exprimer et de mettre en valeur sa culture. Attirés par cette culture tunisienne à laquelle nous sommes pourtant liée, les lieux ne désemplissent pas. C'est une exposition qui vaut le détour. Alors ne ratez pas le coche!