La vétusté des réseaux d'alimentation en eau potable d'Alger et de plusieurs villes a conduit à la déperdition de quantités importantes de ce liquide précieux estimées à un taux approximatif de 45 à 50%. Cet état de fait a poussé les autorités concernées a initié des projets de grande envergure, à savoir la réhabilitation de quelques réseaux d'AEP et ce, avec l'assistance de la Banque mondiale qui a accordé un prêt de 92 millions de dollars pour, notamment, financer des études sur l'assainissement. «Actuellement, nous avons déjà dépensé 37 millions de dollars et engagé 56 millions restants pour la partie devise des projets», nous dira M.Tounsi, directeur adjoint au sein de l'Algérienne des eaux. La première opération pilote concernera le côté Ouest d'Alger. «Le choix est tombé sur cette zone, car elle contient beaucoup de points noirs», explique notre interlocuteur. Les travaux de cette première phase ont été confiés à une entreprise française appelée les Eaux de Marseille et ce, à la suite d'un appel d'offres national et international. Cette entreprise de renom se chargera également des études de la mise en place d'un système géographique et de la modernisation du réseau. «Grâce à ces études nous aurons une cartographie du réseau», confirme M.Tounsi. Autre point positif de cette coopération, la formation du personnel de l'ADE par des professionnels de ladite entreprise en matière de maintenance. «Afin de s'assurer la pérennité de cette action, nous avons conclu avec les Eaux de Marseille, un marché qui consiste en la formation de notre personnel», ajoute le DG. L'état d'avancement du projet de réhabilitation de la moitié de l'AEP d'Alger est actuellement à 35%. Pour la réhabilitation de sa totalité, l'Etat lui a réservé une enveloppe de 2 milliards de dinars. La ville d'Oran a également bénéficié d'un programme de réhabilitation confié cette fois-ci à la Saur, entreprise française. La sélection de cette entreprise n'a pas été fortuite car, par la suite, elle a montré une irresponsabilité, notamment en ce qui concerne le respect de l'échéancier du projet. «Nos relations avec la Saur se sont nettement améliorées, elle a d'ailleurs effectué 57% du projet qui est évalué à 1,3 milliard de dinars.» D'autres projets de réhabilitation du réseau d'AEP suivront dans d'autres wilayas, dont on citera les 9 programmées dans un avenir proche, notamment Batna, Sétif, El-Oued, Béjaïa, Tizi Ouzou, Chlef, Mascara, Sidi Bel Abbes ainsi que Relizane.