L'offre du Président s'avère décidément une aubaine pour l'interwilayas des ârchs de voir leurs revendications et doléances prises en charge par la présidence. A en croire les échos, le mouvement du citoyen, né dans le sang et le feu, a accueilli dans l'allégresse la proposition du Président d'autant plus que le noyau radical, qui a pris forme, s'amenuise sous la pression d'une tendance encline à dialoguer avec la présidence, qui, avouons-le, a émis des messages porteurs d'espoirs. Et ce à plusieurs occasions en l'occurrence lors des discours de Abdelaziz Bouteflika à la nation. Nombre d'observateurs voient en l'initiative du Président de la République un grand acquis pour la démocratie, car, argue-t-on, la reconnaissance de l'entité des ârchs et sa représentativité en Kabylie sont un acte de bonne foi qui renseigne sur les intentions honnêtes des officiels, de canaliser la fougue et la révolte de la rue. L'apport des notables a été fructueux par l'évolution de la dynamique citoyenne qui a gagné en maturité et ce, en isolant ceux qui voulaient prendre le train en marche. Aujourd'hui, l'interwilayas maintient sa volonté de marcher sur Alger le 5 octobre, après quoi deux élèves, l'un d'Amizour et l'autre collégien de Béni Douala, remettront la plate-forme de revendications d'El-Kseur au patron d'El Mouradia. En définitive, il est bon de constater que, hormis le refus de prendre langue avec le Chef du gouvernement pour des raisons et considérations que nous ignorons, le courant semble, désormais, passer entre le mouvement citoyen et la présidence. Et aucun parti politique ne pourra rompre ces ponts de communication entre les citoyens et leur Président.