La plupart des délégués vantent les mérites du dialogue et affirment que le boycott des élections est une décision gravissime. Décidément, le bras de fer opposant l'interwilayas des ârchs au pouvoir, attise davantage le feu de la révolte. Pis encore, il ouvre une brèche à l'émergence d'extrémistes et ce, après avoir gâché à maintes reprises l'aubaine de faire valoir les vertus du dialogue. La marche prévue pour aujourd'hui à Ighil-Imoula, se veut, dit-on, «une volonté de se réapproprier la date historique du 1er Novembre 1954, comme ce fut le cas du 20 Août 1956 (Congrès de la Soummam)». A rappeler que l'interwilayas des ârchs en conclave, hier à Larbaâ Nath-Irathen, a réitéré sa volonté de boycotter les prochaines élections (législatives et la consultation référendaire). Néanmoins, à en croire les échos, la majorité des délégués vante les mérites du dialogue. Boycotter les élections est une décision «gravissime» qui ne fera qu'élargir le fossé entre le mouvement citoyen et le pouvoir. Les partis politiques dominants, et ayant pignon sur rue en Kabylie, sont devant le fait accompli, car se taire s'apparente à une complicité sournoise. Le wait and see et le profil bas adopté par le RCD et le FFS profiteraient davantage au MAK de Ferhat qui s'attirera les sympathies, renflouera ses rangs, voire s'imposera en tant que force politique de rechange en Kabylie. Un danger qu'il faut épargner à l'Algérie et, loin de diaboliser ce mouvement l'unité de l'Algérie est indiscutable. Par ailleurs, en se démarquant de l'aile radicale, la dynamique citoyenne du mouvement, saura, à coup sûr, aller de l'avant en dégageant un vrai interlocuteur, et ce, pour faire valoir les vertus du dialogue. Ce dernier est une condition sine qua non pour le mouvement des ârchs...