c'est ce qu'a lancé le vice-Premier ministre irakien, en réponse à une question en relation avec l'éventuel exil du président. Reçu hier au Vatican, M.Tarek Aziz a plaidé pour une prorogation de la mission des inspecteurs de l'ONU. Porteur d'un message au pape Jean-Paul II, Tarek Aziz a d'entrée de jeu affirmé que son pays collabore «avec les inspecteurs de l'ONU. Nous faisons de notre mieux.» Engagé dans une course contre la montre pour retarder autant que faire se peut une agression contre l'Irak, le vice-Premier ministre tente de rallier un maximum de pays occidentaux à la logique de la poursuite de l'inspection, assurant que le pouvoir irakien coopère pleinement avec la commission Blix. Cependant, les questions des journalistes se font insistantes sur l'après-guerre, sachant la détermination de la première puissance mondiale. Sur la question de connaître le sort de Saddam en cas d'attaque américaine contre Bagdad, Tarek Aziz a totalement évacué l'idée d'un exil du président irakien. «Avec Saddam, nous mourrons en Irak», a-t-il lancé, en réponse à une question en relation avec les rumeurs qui font état de l'éventuel départ de Saddam Hussein en cas d'invasion des troupes US. La réponse de Tarek Aziz, pour franche qu'elle soit, permettra de mettre un point final à une rumeur qui a fait le tour de la planète et qui se voulait une solution médiane destinée à arranger tout le monde. Or, il semble que la détermination du gouvernement irakien va au-delà de la sécurité personnelle de son chef charismatique. Il n'y aura donc pas d'exil ni de reddition du président irakien. Autrement dit, si la guerre était déclarée, elle serait un véritable bourbier pour les Etats-Unis, dont le souhait d'installer un gouvernement américain risque de ne pas se réaliser.