L'ancien vivier de Ténès, qui a été prospère durant l'époque coloniale, va renaître. Tel est le désir affiché par un promoteur agréé au niveau du ministère de la Pêche et qui a l'intention d'entreprendre un vaste champ d'expérimentation à Maïnis (8 km de Ténès), lieu du vivier. Il est prévu, selon ses dires, la construction d'un laboratoire de recherches dans le domaine de l'aquaculture, des bassins d'élevage de poissons, moules, ostréiculture (crevettes), loups et daurades. Cette entreprise fructueuse sera la première à l'échelon national et pourrait relancer cette économie en baisse car, la pêche sur le littoral de Chlef est purement artisanale. L'endroit convoité est situé près d'un centre de vacances, construit en 1983, près de la plage de Maïnis, interdite à la baignade. Ce camp de toile, inexploité depuis une décennie doit être démoli afin de pouvoir créer ce laboratoire d'expérimentation et de recherches. Cette mesure relative au décret de 1985, émanant du ministère du Tourisme, interdit les campings près des rivages et, de surcroît construit près d'une plage non autorisée à la baignade. L'aquaculture représente un choix stratégique pour la wilaya et une source de croissance économique pour la région quant à la création d'emplois, grâce aux compétences et au savoir-faire de ce promoteur. Importer la technologie et accroître notre production nationale, tel est le leitmotiv de tout promoteur algérien qui veut investir dans son pays. Ce projet fait suite à celui de Relizane où sept micro-entreprises, spécialisées dans la pêche d'eaux douces, ont été créées et une autre est en voie de l'être pour l'exploitation des ressources halieutiques des barrages de la wilaya. Le ministre de la pêche, Saïd Mimoun, a procédé dernièrement au lancement d'un projet de réalisation d'une ferme aquacole à Azeffoun (70 km environ au nord-est de Tizi-Ouzou). Cette ferme aquacole, dont le ministre a posé la première pierre au lieu, dit «M'lata», fait partie d'un vaste programme de relance économique pour la région d'Azeffoun. Dénommée «Azeffoun aquaculture», cette ferme aquacole compte une écloserie et un élevage de poissons sur des superficies respectives de 3456 m2 et de 5 ha en mer. D'un investissement de 740 millions de da, dont 40% sous forme d'aide de l'état, cette ferme dont l'entrée en production est prévue pour janvier 2004, compte produire 10 millions d'alevins et 1000 t de loups de mer et de daurades/an. 7 millions d'alevins de son écloserie sont destinés à l'ensemencement dans différents sites, alors que 3 millions serviront à la production sur le site lui même. Le ministre avait, par ailleurs, remis, au niveau du port d'Azeffoun, des titres d'attribution d'embarcations avec moteurs à 13 pêcheurs dans le cadre de l'aide aux pêcheurs nécessiteux sur un programme de 50 embarcations.