«Le COA est un espace de convivialité, de concertation et de dialogue». C'est en ces termes que Mustapha Berraf, son président, a clos, jeudi dernier, à hôtel El-Djazaïr, les travaux de l'assemblée générale ordinaire de l'instance olympique algérienne. Une assemblée générale tenue conformément aux dispositions statutaires et qui a débattu le bilan moral et financier de l'exercice 2002, ainsi que le projet du programme d'action sur l'exercice 2003. «Une année charnière», a ajouté M.Berraf, qui se situe à la veille de celle qui verra Athènes accueillir les prochains Jeux olympiques d'été. Le bilan en question a porté sur une période d'activité allant de la dernière AG ordinaire en date du 29 novembre 2001 à nos jours, le COA indiquant que l'année 2002 a été une année de répit en matière de participation à des jeux sportifs à caractère olympique. Par conséquent, l'axe majeur de l'action du COA s'est développé sur trois directions: - Auprès du CIO pour tirer le meilleur bénéfice du programme d'aide de solidarité olympique et ce, au profit des fédérations sportives. - Au plan national, le drainage des ressources financières extérieures à celles fournies par l'Etat d'où la signature de contrats avec plusieurs sponsors. - Le concours des moyens de la coopération grâce aux relations inter-CNO. Le Comité olympique reste modestement exploité. Il fera remarquer que malgré tout l'année 2002 est à marquer d'une pierre blanche dans ce domaine avec l'organisation en avril de la quinzaine olympique algéro-cubaine. Les partenaires cubains auraient été tellement enthousiasmés qu'ils viennent de faire une demande pour renouveler une opération de ce genre dans le courant de cette année. Le COA s'est également impliqué dans d'autres opérations portant sur l'amélioration des conditions de travail dans son nouveau siège ainsi que l'organisation de la traditionnelle journée olympique, et celle de la deuxième édition de la semaine olympique dans le Sud (25 au 31/12/2002). Suivant les recommandations du CIO, le COA a mis sur pied l'Académie nationale olympique dont la direction est assurée par M.Saïd Bouamra, le musée olympique visant la préservation de la mémoire du mouvement sportif national et dont le directeur n'est autre que le premier athlète algérien ayant représenté notre pays à des Jeux olympiques (Tokyo 64), à savoir le gymnaste M.Mohamed Yamani, enfin la Commission arbitrale du sport algérien (Casa) que dirige maître Benbelkacem. Ceci, en parallèle de la médecine du sport placée sous la responsabilité du Dr.Zahir Bensoltane qui estime, pour sa part, que nos fédérations sportives devraient s'intéresser beaucoup plus à ce domaine. Il fera part de son voeu qu'une journée d'étude et de réflexion sur la médecine du sport soit organisée. Voeu qui a obtenu satisfaction auprès du président du COA. Le Dr.Bensoltane et ses collègues du Gamets (Groupe algérien de médecine et de traumatologie du sport) seront, dès cette semaine, impliqués dans un cycle de formation des médecines généralistes affectées à toutes les DJS du pays. Dans le projet de programme de 2003, le COA envisage l'extension de son siège actuel (projet approuvé par l'AG) où seront installées toutes ces nouvelles structures. Par ailleurs, en matière d'équipements sportifs, on a appris que l'instance olympique a signé un contrat avec la firme française, Le coq sportif qui équipera toutes les délégations algériennes participant à des joutes à caractère olympique. En outre, la firme française se propose de récompenser les athlètes algériens qui s'illustrent dans des Jeux olympiques. C'est ainsi que ceux de l'athlétisme (discipline reine) se verront offrir un prix d'une valeur de 90.000 euros pour une médaille d'or, de 40.000 euros pour une médaille d'argent et de 20.000 euros pour une médaille de bronze. Pour ce qui est des autres disciplines, chaque médaillé d'or (et uniquement celui-là) aura un prix d'une valeur de 50.000 euros. M.Berraf indiquera à l'assistance que d'autres équipementiers ont été également contactés avant Le coq sportif. «Adidas nous a fait comprendre qu'il n'est plus intéressé par l'Algérie, quant à Fila malgré plusieurs lettres, ils ne nous ont jamais répondu». Sur le même problème, le représentant du MJS, son secrétaire général, M.Mohamed Hassani ajoutera que si Adidas et Fila ne veulent plus de l'Algérie, c'est parce que des gens ayant déjà négocié par le passé avec ces deux firmes auraient été mues par des considérations personnelles et n'auraient pas laissé une belle image. Le bilan financier a, quant à lui, a reçu le certificat de M.Rabah Bennica, commissaire aux comptes, tant sur la fiabilité que sur la conformité des informations contenues dans le document servi aux membres de l'AG et portant sur une période allant du 14 octobre 2001 au 31 décembre 2002. Il y a lieu de noter que les deux bilans ont été approuvés à l'unanimité par une AG ayant vu la participation de 109 membres. Ce chiffre peut paraître inférieur par rapport à la réalité. En fait, on n'a fait qu'appliquer les nouvelles dispositions statutaires qui disent qu'une fédération olympique qui dispose de 4 voix ne doit être représentée que par une seule personne. Au lieu de la disparité, on obtient une unification. Sur les 90 voix présentes, 76 étaient issues du mouvement olympique. La condition indiquant que les fédérations olympiques doivent être majoritaires étant satisfaite, l'AG a donc délibéré en toute légalité.