Ces chantiers permettront de désengorger la capitale. Dix milliards de dinars est l'enveloppe consacrée au trafic routier au niveau de la capitale par le ministère des Travaux publics, pour l'année 2003. Huit trémies sont en voie de réalisation pour alléger quelque peu la densité du trafic. Ces trémies sont prévues dans les places recensées par les services du département de Ghoul et classées comme étant des points noirs. La première concerne le carrefour de Chevalley, connu pour ses énormes embouteillages. La deuxième se situe à Clairval, à moins d'un kilomètre de la première. Les autres trémies inscrites au programme du ministère des Travaux publics se trouvent à la place de la Concorde, à Hydra, au Ruisseau (au niveau du carrefour) à Dar El-Beïda (au passage à niveau), et au niveau de la Butte des Deux-Bassins (Ben Aknoun en allant vers Aïn Allah) et enfin la dernière au centre de la place Maurétania. Selon les services de communication du ministère des Travaux publics, «ce grand projet s'étalera sur deux ans, au minimum». Il va sans dire que l'entame de ses travaux d'envergure transformera la capitale en un immense chantier. Selon la même source, le lancement de ces travaux est imminent. Ayant requis l'anonymat, notre source nous indique que des sociétés privées, étrangères et publiques, se disputeront ce marché alléchant. Même si ces sociétés travaillent selon les normes strictes requises par le ministère concerné, à savoir une cadence de travail de 3 fois 8, la qualité du travail et une garantie post-réalisation, il n'en demeure pas moins que des failles ont été constatées sur le terrain. A titre d'exemple, le chantier d'Addis-Abeba, au centre-ville, accuse un énorme retard dans l'exécution des travaux. Selon certaines sources, cette «défaillance» est due à un oubli de la part de l'équipe qui gère le projet: cette équipe, toujours selon ces sources, aurait démarré la construction de la trémie, sans prévoir les canalisations d'eau et d'électricité. Contacté par nos soins, l'attaché de presse du ministère des Travaux publics a fermement démenti cette information en déclarant que «la cause principale de ce retard est une volonté de notre part d'approfondir les travaux, et de parfaire le travail...pas plus».Et d'ajouter: «Il serait très grave qu'une équipe commence à construire, en oubliant de mettre en place toutes les canalisations nécessaires.» Précisons enfin que le chantier de la trémie au niveau du carrefour de Chevalley, marque déjà un temps d'arrêt. Les ouvriers ont dû suspendre les travaux à l'occasion du passage du cortège présidentiel, dans le cadre de la visite d'Etat du président français Jacques Chirac.