Extraites de son nouvel album Chhal sbart maâk, il interprètera notamment ses deux chansons spécialement conçues à cette occasion... Après ses deux anciens albums Nacira et Zine Bladi, dédiés aux femmes, Yazid récidive et revient cette fois-ci avec deux chansons dédiées également à la gent féminine: Had El Youm Aidkoum et M'ra ou nass ou khamsa ou achrin qui figurent sur son nouvel album intitulé Chhal sbart maâk édité pour la première fois chez Laser Production. Depuis 99, cheb Yazid nous a habitués à ses grands galas organisés notamment à la salle Harcha ou encore à la cité universitaire de Ben-Aknoun pour célébrer la journée du 8 mars. Une façon à lui de marquer le coup. «Cette date n'a pas été choisie arbitrairement, j'étais surpris de voir que les femmes étaient toujours fortement présentes lors de mes galas. Aussi, organiser ces fêtes, c'était une sorte de coup de coeur. Un regard reconnaissant que je leur porte pour tout le rôle qu'elles ont joué au cours de ma carrière artistique», avouera-t-il lors d'une conférence de presse animée à cette occasion lundi dernier à l'hôtel Hilton. Hormis cet album de circonstance, Yazid en possède un autre qu'il a consacré entièrement aux enfants «cet album n'est pas encore sorti, je ne veux pas le commercialiser chez un quelconque disquaire car il est à but strictement éducatif», confie-t-il. Huit titres figurent en tout cas sur son album Chhal sbart maâk dont Lah Issehal écrit par son cousin. C'est à l'Agora, centre des arts de Riad El-Feth que Yazid fêtera le 8 mars. Ceci est le 1er jalon d'une série de concerts qu'il compte mener ici et à l'étranger. Une tournée mondiale qui regroupe en partie plusieurs dates dans les différentes villes de l'Algérie. On citera, le 10 mars à Laghouat, avant de s'envoler pour Médéa, Saïda, Sidi Bel Abbes, Chlef, Ghardaïa, Annaba, Béchar et Mascara. Au mois d'avril, il sera en France puis le 20 à Bruxelles et le 27 avril à Lyon. Cheb Yazid fera partie de la deuxième édition de la caravane des artistes devant participer aux festivités de l'Année de l'Algérie en France. New York et Washington font partie aussi du planning de sa tournée musicale. Au cours de ce point de presse, plusieurs questions seront abordées, notamment sa nouvelle stratégie de marketing qui consiste à ne plus faire de spots publicitaires pour l'annonce de ses concerts. «J'ai constaté que la pub nuit plus qu'elle ne rapporte. A force d'entendre : Pourquoi c'est toujours lui? ce poids m'a fait souffrir et j'ai décidé d'arrêter les spots. De toute façon, je suis convaincu que seule la qualité du produit fait vendre». Autre point important soulevé, la précarité de la vie d'un artiste «Le star système n'existe pas en Algérie. Un artiste tout seul ne peut rien faire. Nous n'avons pas ici de grand major de l'acabit de Virgin ou de Rotana. C'est une question de sponsoring. Un album coûte au minimum 200 millions de centimes. C'est ce qu'il me coûte dans mon studio. Mais la plupart des artistes sont de simples salariés. Vous vous rendez compte, ils ne sont pas professionnels. Moi je le suis car je vis de ça! Les autres, non. ils n'ont par ailleurs, même plus d'endroit pour répéter!» Une vérité évidente lâchée par un artiste à qui, cependant, rien ne manque... Qu'en est-il alors pour les autres? Profitant de la journée de la femme, Yazid reviendra sur la scène chanter l'amour ou son désamour, puisqu'il est question d'avoir «trop patienté...» Peut-être, qu'un jour prendra-t-il sérieusement position pour la défense des droits de la femme au lieu de se contenter de chanter sa «beauté»?