«Pensez à ceux qui, de leur vivant, souffrent en silence!» L'Union Générale de la Jeunesse Algérienne, section d'El Biar, en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) et la Direction de la jeunesse et des sports DJS d'Alger, a organisé mercredi dernier le deuxième hommage à Kamel Messaoudi, roi du néo-chaâbi. En présence de la famille du défunt et des autorités locales, parmi lesquelles Mahmoud Zaïm, le P/APW d'alger, le P/APC d'Alger-centre...une pléiade d'artistes ont chanté Kamel l'homme et l'artiste, et surtout, créé l'occasion de discuter sur le passé et l'avenir du statut de l'artiste en Algérie. «Kamel est mort et se trouve entre de bonnes mains, il faut secourir ceux qui sont vivants et souffrent en silence. Regardez Sabah Essaghira et tant d'autres, qui ont chanté l'Algérie et qui en fin de carrière se trouvent dans des situations alarmantes. Aucune administration ne les protège, ni ne pense à eux. On a fait la quête créé l'occasion pour certains afin qu'ils ne tendent pas la main. C'est une honte!»nous déclare Afifa Maâlem animatrice du spectacle. «Cette commémoration est une tradition qu'il faut inculquer dans les milieux culturels afin de rétablir les liens entre les consommateurs et les artistes sur la place d'Alger» dira, à son tour le président de l'APW d'Alger. Chaou, Bariza, Dalila Naïm, Adel Saâdi, Med Serghoua se sont succédé sur la scène pour séduire une salle quasiment pleine. Le seul point noir à relever, est l'absence des représentants de la génération du néo-chaâbi et amis de Kamel : Med Lamraoui, Nacer Gualiz...A la fin de leurs prestations, tous les artistes ont eu droit à un cadeau symbolique, une générosité des organisateurs, histoire de marquer l'événement par le passage annuel du père Noël...repassera-t-il l'année prochaine?