Les armes qu'on connaît sont à base de poudre et de feu. Et pourtant d'autres, inhabituelles, ont surgi. Dans toute guerre, gérer l'information est synonyme de contrôle du conflit. Cette règle a été ainsi largement suivie par les « hackers » et autres pirates du réseau internet. Trois catégories ont été inventoriées depuis le début des hostilités. La première regroupe les hackers patriotes des USA qui n'ont trouvé comme solution que de tenter de saturer les sites irakiens à travers le monde. La deuxième rassemble les groupes de soutien à l'Irak et leur cible est principalement les sites américains spécialement ceux dont le nom de domaine se termine par .mil. Les activistes pour la paix, quant à eux, dernière catégorie, ont produit ou contribué à la prolifération de virus appelant à la cessation des hostilités en Irak. Les virus les plus connus lancés sur le web dans la période entre le 17 décembre 2002 et les 17 mars 2003 sont Lioten, Prune, Ganda et Nedal. Melhacker, créateur malaisien très connu de virus, lors d'une interview à un magazine en novembre 2002, a affirmé que son virus aura des effets plus néfastes qu'une bombe pour les USA. En dehors de la catégorie des virus, nombre d'attaques ont été répertoriées à travers le monde. Ainsi, le site de Tony Blair s'est trouvé stoppé la semaine dernière à la suite d'une attaque en règle et celui d´El Djazeera est toujours en panne après l´attaque menée contre ses serveurs. D'autres sites, non moins importants, ont connu des changements de structure, orientant l'internaute vers des sites appelant à la paix ou d'autres tournant en dérision l'action de Bush dans le monde. Une analyse succincte révèle qu'un grand nombre d'institutions ont été la cible des hackers et, selon eux, le reste ne tardera pas à suivre. Le but partagé étant de forcer le net à devenir le support pour leur campagne contre la guerre.