La porte-parole du gouvernement a réussi le tour de force de dire la chose et son contraire en l'espace d'à peine 24 heures. La porte-parole du gouvernement, interrogée mercredi sur l'affaire Khalifa, a, curieusement, cru bon revenir sur le sujet jeudi, tard dans la soirée, pour affirmer presque littéralement le contraire de ce qu'elle avait dit la veille. Le communiqué, sans doute rédigé à la hâte dans un but restant encore à élucider, comporte de nombreux couacs et contradictions qui en disent long sur les motivations véritables d'une pareille sortie. Le communiqué parle de «décerner» au lieu de «délivrer», comme si le propriétaire du groupe devait recevoir un prix. Ce que la justice aurait «décerné» serait des «mandats de justice», termes absolument inconnus et inexistants dans le jargon judiciaire. A aucun moment, qui plus est, le communiqué, ne précise à qui les «mandats de justice» auraient été «décernés». En clair, la porte-parole du gouvernement aura réussi le tour de force de se contredire, de dire carrément la chose puis son contraire, en l'espace de 24 heures à peine. Des gens au fait des moeurs du système précisent que Mme la ministre se serait fait rappeler à l'ordre à la suite de sa réponse donnée au sujet de cette affaire lors de sa conférence de presse de mercredi dernier. Pressée de se «corriger» en extrême vitesse, la porte-parole du gouvernement a parlé en toute hâte, sans trop savoir quoi dire ni comment le dire, d'où les trop nombreux non-sens et, disons-le, bourdes, contenus dans te texte. Il faudrait donc conclure que rien de tel n'est vrai, à moins qu'il ne faille, en désespoir de cause, supposer que la justice de Mme Toumi s'est vu «décerner» des apparences spéciales pour casser celui qui, dans le temps, rendait tant de services. Autres temps, autres moeurs...Autres «mots» aussi !