Le nombre sera revu à la baisse. «Sur les 3000 initialement prévues, ne seront retenues que 400 à 600 entreprises», c'est ce qu'a indiqué en substance M.Mostefa Benbada, ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat lors d'une conférence de presse conjointe qu'il a animée hier au siège de son département ministériel conjointement avec ses partenaires du Meda, de l'Onudi et du Nadef. Ne seront éligibles à la mise à niveau que les entreprises relevant du secteur industriel manufacturier et de services liés à l'industrie dont l'effectif varie entre 10 et 250 salariés permanents. S'ajoute à ces conditions l'obligation pour l'entreprise de produire une attestation de 3 exercices financiers qui établiraient sa santé financière, a indiqué M.Olivier de Velp représentant du Meda. L'enveloppe allouée au programme Meda qui s'élève à 62 millions d'euros attribués par l'UE et 5 millions d'euros par l'Algérie, vise à «l'amélioration de la compétitivité des PME privées algériennes». Par ailleurs, le ministre de la PME a indiqué que les critères d'éligibilité peuvent évoluer selon les situations ajoutant qu'en la situation actuelle le ministère tient compte de l'enveloppe financière. Une convention portant sur «l'utilisation du personnel algérien récemment formé dans le cadre du développement du métier de consultant a été signée entre toutes les parties en présence». Autre nouveauté : les organisations patronales et les associations professionnelles seront, elles aussi, ciblées par un programme spécifique destiné à les «promouvoir». La représentante du Nadef affiliée à la Banque mondiale a annoncé la prochaine installation en Algérie de la Société financière internationale (SFI). Le programme Meda figure parmi les trois autres programmes de coopération technique dont le ministère de la PME est partie prenante. Outre le Meda, le premier responsable de la PME a présenté les trois autres. Le premier consiste en un projet dénommé «Conseil et formation dans les PME» doté d'un budget de 3 millions de DM pour la 1re phase et de 4, 5 millions de DM pour la seconde. Ce projet initié avec l'Allemagne, vise «le renforcement de la compétitivité des PME/PMI et à satisfaire l'offre de prestation de services en matière de conseil et de formation pour les PME». Le second projet, dénommé «Programme intégré d'appui à la restructuration et à l'amélioration de la compétitivité industrielle» a été initié par l'Onudi. Il a pour objectif de «soutenir la dynamique de restructuration, de compétitivité, d'intégration et de croissance des industries et des entreprises dans le contexte du processus de libéralisation et de l'ouverture de l'économie nationale». Evalué à 11 millions de dollars US, ce programme est financé par l'Italie, la France et le Pnud. Le troisième projet est un «programme avec la Banque mondiale» qui consiste en «le lancement d'une enquête économique sur un échantillon de 600 entreprises dont l'objectif est de tracer une stratégie du développement du secteur privé». Le programme de la Banque mondiale a pour autre objectif d'élaborer «une étude sur le climat des Investissements directs étrangers (IDE) en relation avec le service conseil pour l'investissement étranger (FIAS)». Ces études, a relevé le ministre de la PME, serviront de base pour «l'élaboration d'une note stratégique sur le développement du secteur privé en Algérie». Une fois les contraintes identifiées, «des recommandations au gouvernement algérien seront proposées», a-t-il ajouté.