Destinée à des étudiants, l'UFC se voulait un moyen de formation à temps partiel ouvert à un large public. Cette méthode d'enseignement à distance, a trouvé un large écho dans les milieux des fonctionnaires et des élèves dont le cursus s'est arrêté à la 3e année secondaire. L'Université de la formation continue (UFC) de Bouira a ouvert ses portes en 1995 avec 4 filières: le droit du travail, les techniques bancaires, le droit des affaires et immobilier et la comptabilité. La durée de formation sanctionnée par un mémoire de fin de formation est de trois années d'études. Connue pour avoir longtemps été une simple étape temporelle de transition, pour un grand nombre de personnes à la quête d'un emploi, ce centre de formation connaît depuis maintenant une année une nette redynamisation. La nomination d'un nouveau directeur, professeur à l'institut de journalisme et vice-recteur de l'institut, a redonné à l'UFC sa véritable vocation et une meilleure considération. Pas moins de 1700 étudiants et étudiantes suivent quotidiennement des formations. En 1999, seuls 5 étudiants suivaient un Enseignement à distance (EAD) cette année 300 sont inscrits en droit des affaires; cette nette amélioration redonne sa véritable dimension à cette université. La décision, aussi, de la Fonction publique d'homologuer les diplômes de l'UFC est un grand pas en avant pour donner plus de crédit à cette institution et rassurer les étudiants quant à leur avenir. L'EAD une formule destinée aux fonctionnaires et élèves de la 3e AS bénéficie d'un intérêt particulier certes, mais sa réussite dépend de plusieurs facteurs. Le manque de documentation constitue un handicap dans les études sur le plan qualitatif de la formation. L'inexistence de moyens informatiques, les réseaux internet, les outils audiovisuels sont un autre obstacle rencontré par les étudiants mais aussi par les formateurs. Dans l'immédiat et pour tenter de combler ces lacunes, la direction de l'UFC met à la disposition de l'apprenant des disquettes contenant l'ensemble du programme semestriel. La balle est désormais dans le camp des responsables locaux qui se doivent d'apporter ce plus pour que l'UFC remplisse sa véritable mission. Bouira, bien que dotée d'un centre universitaire annexe, souffre des séquelles de l'exclusion à la fin du cycle secondaire. La promesse de pourvoir le centre en moyens, réfléchir à un local plus adéquat, l'actuel ex-CFPA étant exigu, sont les priorités du jour. L'Université de la Formation continue est un espace à même de permettre une véritable émancipation, un lieu susceptible de faire reculer la délinquance. Pour ces deux raisons, il mérite beaucoup plus d'attention.