La section de recherche de la Gendarmerie nationale d'El-Oued a démantelé, mercredi dernier, un vaste réseau de malfaiteurs en possession d'armes à feu et spécialisé dans les vols et autres agressions. Les neuf individus composant la bande ont été présentés devant le tribunal de Débila pour association de malfaiteurs, vols qualifiés et détention d'armes à feu. Quatre d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt. Cette opération n'est pas unique en son genre. En effet, les éléments de la gendarmerie, dans diverses régions du Sud, ont procédé à l'arrestation de nombreuses personnes en possession d'armes à feu. Les fréquentes arrestations incitent à penser qu'un gigantesque trafic d'armes à feu est en train d'émerger dans notre pays, nous dit-on. Cela, pour le compte «de groupuscules terroristes, mais aussi pour des organisations criminelles versant dans le trafic de drogue, de contrebande, de prostitution, de fausse monnaie, etc.» Concernant les faux-monnayeurs, il ne se passe pas un jour sans que des personnes soient interpellées en possession de faux billets aussi bien dans le Sud que dans les grandes villes. Le même jour près de M'sila, une cargaison de 4797 cartouches de cigarettes de marque Gauloises ont été saisies par la gendarmerie et remises aux services des douanes. La plupart des experts sont affirmatifs en déclarant que «la contrebande et tous les trafics constituent une des formes de financement des groupes terroristes activant dans le Sud et dans les grandes villes». Pour revenir au trafic d'armes, ce phénomène inquiète les services de sécurité. Selon des sources dignes de foi, «plusieurs dizaines d'armes à feu ne faisant pas partie des armes utilisées conventionnellement par la police ou autres corps, ont été récupérées au terme d'enquêtes sur des personnes à Alger». Des saisies similaires ont été enregistrées dans le Sud et dans bien d'autres endroits du territoire national à l'image de la dernière arrestation du réseau terroriste en possession d'armes d'origine autrichienne. La question se pose crûment au niveau des services de sécurité qui redoublent de vigilance au vu de l'émergence de ce nouveau phénomène.