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L'opposition se réunit
GUERRE EN IRAK AUJOURD'HUI À BASRA
Publié dans L'Expression le 15 - 04 - 2003

«N'est digne de fierté que celui qui combat l'injustice par l'épée ou la conscience.»
Si la sécurité en Irak commence à prendre le dessus sur l'anarchie, c'est grâce, notamment, à la volonté du peuple. Les milices créées après la chute du pays constituent une réponse à l'état de pourrissement de la situation après l'effritement total de l'Etat irakien. Resté orphelin, le peuple a régi d'une manière consciente pour la sauvegarde des biens et du patrimoine. Aujourd'hui plus que jamais, si la nation irakienne respire un air de liberté avec la chute précipitée du pouvoir absolu de Saddam, la population attend avec impatience le sommet de Basra où l'opposition -toutes tendances confondues- aura la lourde tâche de mettre en place une équipe dirigeante mais aussi, de jeter les jalons d'une politique nouvelle qui réunira toutes les factions irakiennes.
Les coalisés sont là. Après le triomphe sur les forces de Saddam, on s'achemine vers une normalisation de la situation et de la société qui a failli sombrer dans un chaos des plus anarchiques. La situation irakienne est unique en son genre. Même, l'Allemagne et l'Italie, après leur défaite en 1945, n'avaient pas vécu une telle tragédie où la vacance du pouvoir a été vite comblée. Plusieurs communautés ont fait de l'Irak un pays riche, mais le pouvoir de Saddam a privilégié sa «petite famille» au détriment de cette mosaïque. Les Kurdes, les chiites, les nomades ont connu des horizons différents. Toutes ces communautés ont été mises à l'écart du bien-être par les Arabes sunnites dont Saddam est issu. Cette tragédie a duré trois décennies où l'espace et le temps ont été jonchés de morts. 200.000 personnes sont portées disparues, selon le rapport de l'ONU. Des milliers d'exilés ont quitté leur foyer vers des cieux plus cléments. 700.000 chrétiens ont préféré laisser leurs biens pour d'autres nations. Il ne reste, aujourd'hui, en Irak que 100.000 personnes de cette confession, appelée «syriakf». Ce puzzle démonté, déchiqueté et fragilisé espère sa reconstitution, et son regard est braqué sur Basra.
Le choix de Basra n'est pas fortuit. Cette localité a été la première à avoir été conquise par les troupes anglaises et renferme la plus grande communauté irakienne chiite. C'est dans cette ville-symbole que se retrouveront aujourd'hui tous les partisans pour un «nouvel Irak».
En effet, depuis le début de la guerre, la démarche des coalisés a gardé la même ligne de conduite. La transition vers un gouvernement irakien sera assurée par les Américains et dirigée par Joy, général à la retraite. Cette transition, dont la durée n'est pas précisée, renforcera la mainmise des coalisés sur l'économie irakienne dont le pétrole reste l'enjeu. Les investisseurs dans la reconstruction de ce pays ont été déjà choisis et définis. Tous les dividendes iront rejoindre les coffres américano-britanniques. Ainsi, cette transition n'a qu'un aspect politique et ressemble au «miroir aux alouettes». Un semblant de gestion des affaires courantes pour permettre aux coalisés d'accaparer toutes les richesses irakiennes sans pour cela, toucher aux susceptibilités du peuple. Mais, la question la plus importante demeure celle d'arriver à un consensus entre les communautés sur le terrain. Les chiites sont majoritaires en Irak. Les Kurdes, longtemps relégués dans la prise de décision, iront-ils jusqu'à accepter une tutelle chiite? Les Arabes, de leur côté, quitteront-ils le pouvoir, sans aucune garantie? La fracture entre ces trois grandes communautés sera-t-elle reléguée au second plan et ainsi voir, assez loin, dans la reconstruction de la nation irakienne? Dans la logique des choses et les informations véhiculées çà et là montrent que le sommet de Basra aura à surmonter toutes ces questions qui ne peuvent constituer un frein à une refonte du système politique, qui se sent représentatif et qui s'inspirera, certainement, des principes d'une gestion démocratique. Ainsi, le destin de l'Irak est entre les mains de ces communautés. Les coalisés peuvent interférer, mais ne peuvent imposer quiconque, au risque de remettre en cause leur présence et surtout leurs intérêts. Cette ligne de démarcation entre les forces en présence est au rouge et si une alternative n'est pas offerte, les dangers d'une guerre civile ne sont pas écartés.
L'avenir de l'Irak est à la croisée des chemins. Une paix durable, un système politique représentatif, une répartition des biens...sont les aspirations de ce peuple dont l'Histoire s'est arrêtée pour, un laps de temps d'une guerre, un mal toutefois nécessaire.


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