Le quotidien Liberté vient de se payer un siège, flambant neuf et dont l´inauguration a été fêtée en fanfare hier lundi 3 mai, à l´occasion de la Journée internationale de la presse, en présence de certains directeurs de journaux et partenaires de Cevital. Au moment où la République n´en finit pas de comptabiliser les scandales, cerise sur le gâteau: c´est Azzedine Mihoudi, secrétaire d´Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, qui a procédé officiellement à l´inauguration de cet «édifice», à l´insu de la Présidence et du Premier ministre. Pour les observateurs, Azzedine Mihoubi songerait déjà à son recasement. Le crime de lèse-majesté est d´avoir financé l´acquisition de ce nouveau siège avec l´argent d´Ahmed Fattani, directeur fondateur et associé de la société éditrice de Liberté. Abusant de sa position de puissance financière, M. Issad Rebrab, en violation des dispositions du Code de commerce, a délibérément porté le capital de l´entreprise de 30 millions de centimes à plus de 46 milliards de centimes dans le but évident de réduire à néant les parts détenues par son associé. La justice vient d´être à nouveau saisie par Fattani pour dénoncer cet abus flagrant d´arrogance capitaliste dont le but évident est de le déposséder carrément de son bien. M.Fattani a officiellement saisi hier le Président de la République pour qu´il prenne les mesures appropriées afin de le rétablir dans ses droits et mettre fin aux dysfonctionnements enregistrés, jusque-là, dans ce dossier par les institutions concernées. Rappelons qu´une délégation d´éditeurs de journaux a entrepris dernièrement une médiation pour trouver un terrain d´entente entre les deux associés et a demandé à Rebrab de rétablir leur confrère Fattani dans ses droits légitimes. Celle-ci comprenait MM. Omar Belhouchet, Arezki Chérif et Hacène Bachir Chérif, respectivement directeurs d´El Watan, d´El Khabar et de La Tribune.