La rivalité qui a opposé à partir des années trente l´Association des Ouléma musulmans algériens aux zaouïas était «politique et procédait de questions d´influence sans toucher aux préceptes de l´Islam», a estimé, mercredi soir à Constantine, l´universitaire algérien Saïd Djabelkheir. L´universitaire, qui a animé une conférence sur le rôle des écoles de soufisme et des zaouïas dans la préservation des référents religieux et identitaires de l´Algérie sous occupation coloniale, a rappelé que les membres de l´équipe dirigeante de l´Association des Ouléma musulmans algériens, y compris Cheikh Abdelhamid Benbadis, étaient tous issus des zaouïas. Le conférencier a souhaité dans ce sens que l´Etat algérien qui a publié les archives et les oeuvres de l´Association des Ouléma, puisse également publier les articles de cheikh El Allaoui parus dans la revue El Balagh et qui donnaient la version et les argumentaires des zaouïas dans la controverse qui les opposaient aux Ouléma.