Pour répondre à la violence et à la force de répression de l´Etat bourgeois ou de l´Etat bureaucratique, des courants de pensée, souvent en liaison avec les mouvements anarchistes, l´extrême gauche ou... l´extrême droite, utilisent des formes d´actions violentes pour attirer l´attention de l´opinion publique sur une situation donnée. Et souvent, ces groupuscules organisés en bandes, attaquent là où cela fait le plus mal à la caisse. La plus célèbre d´entre elles en France fut la bande à Bonnot qui n´hésitait pas à attaquer des banques et à assassiner des serviteurs de l´Etat bourgeois. Plus près de nous, c´est en Allemagne que la Bande Baader-Meinhoft va se distinguer par des enlèvements d´industriels contre rançon et des assassinats politiques : ils seront impitoyablement exécutés en prison par un pouvoir pourtant réputé respectueux de la légalité. En Italie, les Brigades Rouges vont procéder, toujours à des fins politiques, à des attentats (bombes, exécutions) et à des enlèvements contre rançon. L´assassinat d´Aldo Moro, chef de la droite modérée italienne va sonner comme un glas pour l´organisation terroriste: désormais, elle a prouvé son glissement vers les groupes maffieux qui orchestrent la vie économique italienne. En France, c´est Action Directe qui, dans les années 70, va se manifester par des attentats contre des objectifs purement militaires et institutionnels. Ses membres vont être arrêtés et sont jusqu´à présent incarcérés. Mais ce sont les groupes islamistes qui font à présent le plus parler d´eux. Encouragés au départ par les Américains qui les ont utilisés contre l´URSS, ils se sont retournés contre leurs maîtres, une fois l´ogre russe abattu. Leurs actions tour à tour, seront spectaculaires ou banales. Spectaculaires dans des opérations kamikazes comme les avions-suicide qui ont détruit le World Trade Center, ou les bombes humaines qui ont détruit en Indonésie et au Kenya, des objectifs touristiques. Les derniers attentats très sanglants, attribués à tort à Al Quaîda relèvent plus de la manipulation que d´autre chose. L´enlèvement des touristes allemands par le groupe salafiste d´Abderrezak le para contre une rançon conséquente, relance le débat sur le financement des bandes terroristes par des actions visant à renflouer les caisses de groupuscules coupés de leur base de soutien. La dernière manifestation du chantage à la mort s´est manifestée par des actes de sabotage menés contre des installations ferroviaires. La police française n´exclut aucune piste: actes de banditisme pur ou chantage politique? Les experts en terrorisme international n´excluent pas d´autres formes de terrorisme comme l´empoisonnement ou le nucléaire.