Deux théories contradictoires (ou complémentaires) agitent les débats des astrophysiciens: l´Univers est-il en train de se contracter ou de continuer une expansion amorcée il y a près de quinze milliards d´années? L´avenir très lointain le dira aux futures intelligences qui peupleront cet Univers en constant changement. La connaissance historique nous renseigne que ces deux phénomènes convulsifs animent les ensembles politiques qui existent sur notre petite planète. Des petits groupes humains, familles, tribus se satellisent mutuellement pour former au gré de leurs communautés linguistiques et culturelles de grands ensembles appelés nations. Des conflits belliqueux, des guerres de conquêtes, les colonisations sont à l´origine de la formation de grands empires, englobant plusieurs peuples, plusieurs nations. Alexandre le Grand, Rome, Timûr-Lang, l´Islam, l´Espagne, le Portugal, l´Angleterre, la Russie, la France ont réalisé des empires tentaculaires. Puis ces empires, artificiellement fabriqués à partir d´une mosaïque de peuples, se désagrègent, petit à petit, à la faveur de la décadence des métropoles. «Les civilisations sont mortelles, comme les humains», disait André Malraux. Au fil des siècles, ce phénomène n´a cessé de se répéter. Cependant, il y a lieu de remarquer que les phénomènes récents de désagrégation ou d´unification se sont faits au gré des intérêts des puissances dominantes. L´Afrique et le Moyen-Orient sont des exemples éloquents des délimitations des frontières. L´Irak, l´Arabie Saoudite, les Emirats, la Palestine ont vu leurs frontières tracées au lendemain de la Première Guerre mondiale par la France et l´Angleterre alliées. La France ira même en 1940 jusqu´à détacher de la Syrie, une région appelée le Liban, comme aujourd´hui le Kosovo a été détaché de la Serbie, pour assurer à la minorité chrétienne un environnement sécuritaire. Israël suivra. Les conflits perpétuels qui agitent cette région ont pour cause essentielle, l´artificialité de la création des Etats qui la composent.