La discipline n'est pas une affaire qu'on règle autour d'un méchoui. six militants du FLN, Walid Bouabdellah, député et président de commission à l'APN, Saïd Barkat de Biskra, Mahmoud Khodri de Batna, Mohamed Laoufi de Mascara et El-Houari Lakoues, député et vice-président de l'APN seront traduits aujourd'hui en conseil de discipline. Comme on le voit au sein du FLN, la discipline n'est pas une affaire qu'on règle autour d'un méchoui. Le parti, qui a renoncé au laxisme de naguère, est décidé à faire régner l'ordre dans ses rangs. Les brebis galeuses n'ont qu'à bien se tenir. Lors du 8e congrès du FLN, qui s'est déroulé les 18 et 19 avril 2003, outre la refondation du parti à l'ordre du jour, par, notamment, le renouvellement de ses instances, le FLN s'est vu doté d'un programme politique que les observateurs les plus sévères ont trouvé, pour la première fois, refléter aussi fidèlement la réalité algérienne. Conséquence : au FLN, en tout cas, on ne rêve plus. L'entreprise de renouvellement ne s'est pas, fort heureusement, limitée à ses seules actions pour conduire l'Algérie vers le bien-être qu'elle n'a cessé de quêter depuis l'Indépendance. Le programme pour lequel le discours d'ouverture du secrétaire général avait servi de base de débat dans leurs commissions respectives, les congressistes ont pu, alors, développer la nouvelle stratégie du parti, qui entre autres entreprises de grande envergure, n'a pas fait l'impasse sur le comportement des militants du FLN quel que soit leur rang dans la hiérarchie du parti. C'est à ce titre qu'une commission de discipline permanente a été instituée par le congrès. Elle est présidée par M. Kamiri, membre du CC qui, outre cette responsabilité, assume, par ailleurs, celle de président du groupe FLN au Conseil de la nation. Comme le reflète si bien le statut de l'élu dans ses applications, la discipline fait désormais partie des grandes exigences auxquelles le parti du FLN recommande à ses militants de se plier. A contrario, les contrevenants à cette règle, selon le type de transgression commise, peuvent ou non, être déférés à la commission de discipline permanente.