Les militants du parti membres du gouvernement ont affirmé qu'ils subissent beaucoup de pressions dans l'exercice de leurs fonctions. La réunion, jeudi, du conseil national de coordination du parti du FLN a duré de midi à 19 heures, le temps que se sont donné les membres du bureau politique, les militants membres du gouvernement, les responsables des structures au Parlement, les présidents des commissions permanentes du comité central et les militants membres dirigeants d'organisations sociales, pour passer en revue tous les problèmes et les pressions auxquels fait face la formation de Ali Benflis depuis la tenue de son viiie congrès. L'ancien Chef de gouvernement, dont la base réclame avec insistance la candidature à l'élection présidentielle de 2004, a écouté attentivement les ministres du parti qui se sont plaints des entraves dressées contre eux dans l'exercice de leurs fonctions. “Les pressions sont multiples”, raconte une source digne de foi. Les militants du FLN membres du gouvernement n'arrivent plus à accomplir les fonctions dont ils ont la charge : des walis qui boycottent les visites des ministres ou perturbent leurs activités sur le terrain, leur empêchement de présenter des dossiers au sein de l'Exécutif en brandissant à leur encontre des arguments tels que “ce n'est pas opportun !”. Ceux qui sont derrière ces entraves, souligne un responsable du bureau politique, veulent pousser le parti à retirer ses membres du gouvernement et plonger le pays dans une crise politique. Mais si cette décision n'a pas été prise ou du moins suggérée lors de la réunion de jeudi, elle reste néanmoins d'actualité si la situation est aggravée par ceux qui sont derrière ces agissements. L'autre question à l'ordre du jour de la réunion du conseil national de coordination est la date du congrès extraordinaire qui devrait trancher sur la candidature du parti à la prochaine élection présidentielle. Après avoir jugé nécessaire d'organiser cette échéance dans les plus brefs délais, les participants ont fini par laisser le soin au secrétaire général de la fixer. Dans un communiqué rendu public hier, le conseil national de coordination du FLN dénonce “les campagnes de violence orchestrées par certains milieux et certains éléments coupables d'une agression contre la position souveraine de ses militants”. Il interpelle “les autorités publiques et les engage à assumer leurs pleines responsabilités dans la préservation de l'ordre public et la protection du libre exercice de l'activité politique”. Le FLN, qui prévient contre “toute ingérence dans ses affaires internes et son fonctionnement, souligne que ces pratiques engendrent inévitablement une menace certaine pour la stabilité du pays et le bon fonctionnement de ses institutions”. C'est pour cette raison que le parti de Ali Benflis “insiste sur la nécessité pour l'administration d'observer le devoir de neutralité”. En réaffirmant le choix du FLN en faveur de l'élargissement des pouvoirs des élus locaux, le conseil invite le groupe parlementaire à initier une proposition de loi à cet effet. Après avoir enregistré “avec satisfaction la position de l'Armée nationale populaire”, exprimée récemment par le chef d'état-major au journal Al-Ahram, l'organe de concertation du parti de Ali Benflis considère qu'il s'agit là “d'un acquis et d'un appui à la voix démocratique et d'un renforcement des fondements du régime républicain pour lequel les Algériens et l'ANP ont consenti tant de sacrifices”. Le conseil national de coordination se “félicite de l'initiative entamée par le secrétaire général et le bureau politique dans la préparation d'un programme du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle”. S. R. Réunion de la commission nationale de discipline du FLN Cinq députés exclus La commission nationale de discipline s'est réunie, hier, au siège national du parti, sous la responsabilité de son président Mohamed Kamiri. Six cadre du parti, dont cinq députés, devaient comparaître pour les griefs qui leurs sont reprochés, à savoir, pour ne citer que ceux-là, le non-respect des statuts du FLN et de tout son dispositif réglementaire. Mohamed Khodri, Daâdoua Lâayachi, Lakouas El-Houari, El-Aoufi Mohamed, Bouabdellah Abdelwahid et Dhif Mohamed n'ont pas répondu à la convocation de la commission qui a siégé, hier, et pris la décision de les exclure des rangs du FLN. Cette structure, qui a eu à prononcer la même sentence à l'égard de Saïd Barkat, aura aussi à étudier le cas de Abdelkader Hadjar qu'elle a convoqué tout récemment. S. R. À propos du soutien à Ali Benflis Le MCA dément Nous, responsables au niveau du MCA, sommes surpris par le communiqué daté le 25.06.2003 dans une certaine presse, intitulé : Le mouvement culturel amazigh soutient Ali Benflis et le FLN. Nous déclinons toute responsabilité quand au contenu dudit communiqué. Nous affirmons que le mouvement est en dehors de toute lutte intestine concernant tel ou tel parti. Comme nous ne nous permettrons aucune surenchère ni calcul vilement politiciens qui aliéneront les principes fondateurs de notre mouvement. Vive l'Algérie libre et démocratique. Signataires : Abid Allah Djamel : porte-parole du mouvement, Yahia Rachid : représentant du mouvement Biskra, Yahia Abderrachid : membre du bureau exécutif, Feliachi Lazhar : militant.