Pour dissuader un citoyen voulant déposer des détritus, lui et son adjoint le menacent de leurs armes à feu. Un citoyen demeurant à Hattatba, commune de Bouharoun, s'est présenté à la brigade de gendarmerie pour déclarer avoir été agressé physiquement par trois individus armés de pistolets automatiques et qui étaient à bord d'une Daewoo Nubira. La victime, après s'être munie d'un certificat médical pour justifier l'agression, déposa plainte auprès des gendarmes lesquels, outre les indications fournies, identifièrent le véhicule comme appartenant à l'Assemblée populaire communale de Khemisti. Ces informations ne manquèrent pas de faire réagir le procureur de la République qui prescrit l'audition des parties et le lancement de la procédure. Parallèlement, les éléments de la gendarmerie ont déclenché une enquête pour déterminer les contours de cette affaire et le mobile de cette agression. Après les recherches, il s'est avéré que les auteurs de cette agression n'étaient autres que le président de l'APC, son adjoint et un autre individu qui les accompagnait. Ces derniers, interrogés par la gendarmerie, ont justifié leur agression en déclarent «vouloir interdire au citoyen de déposer des détritus» ajoutant: «Cette interdiction n'a pas été au goût du citoyen qui a réagi violemment, ce qui nous a poussés à utiliser d'autres moyens.» Pour ainsi dire, le président de l'APC, son adjoint et leur complice devront être présentés devant la justice pour répondre de leur acte et justifier l'utilisation d'arme à feu à l'encontre d'un citoyen. Un acte grave qu'ils risquent de payer très cher.