Son parti condamne les attaques américano-britanniques contre l'Afghanistan et déclare son refus d'une participation algérienne dans les actions militaires contre un pays arabe ou musulman. C'est en substance ce qui ressort du discours d'ouverture prononcé par M.Adami, le secrétaire général du mouvement, à l'occasion de la Journée d'étude organisée, hier, à l'hôtel Essafir par son groupe parlementaire sous le thème «Libertés politiques». Pour Adami, les actions américaines sont loin d'être une simple riposte à des actes terroristes commis sur son territoire, «mais elles conjuguent une volonté, à peine dévoilée, de redéploiement stratégique des Etats-Unis». Les éléments clés qui permettent l'éradication du terrorisme, selon l'ex-coéquipier de Djaballah, se résument en l'instauration des régimes démocratiques à la tête des pays musulmans et arabes, à l'arrêt des agressions américaines contre ces pays, à l'amélioration de leur situation économique. Dans son allocution, le leader d'Ennahda n'a pas manqué de disséquer les dossiers chauds, occupant le devant de la scène politique nationale, notamment les événements dramatiques de Kabylie. Dans ce sens, il a appelé le pouvoir et les ârchs a davantage de transparence. «Il existe des zones d'ombre qu'il faut éclairer. Dans le cas contraire, la crise risque de s'exacerber», a-t-il déclaré. Et de stigmatiser la position des ârchs qui réfutent toute tentative de dialogue avec le pouvoir algérien. «Cette attitude est inacceptable», estimera Adami. Le mouvement d'Ennahda plaide pour la cohabitation et le dialogue et critique la politique de l'éradication et l'extrémisme idéologique, «Nous devrons faire l'effort de respecter nos différences, afin de vivre dans un pays de paix et de démocratie», lance-t-il. «Cela ne veut pas dire que le mouvement accepte la laïcité qui constitue un danger réel pour le peuple et la nation», conclut-il.