Les attentats-suicide commis lundi en Arabie Saoudite ont suscité des réactions partout dans le monde. Dans un discours prononcé à Indianapolis, le président américain, tout en les qualifiant de «méprisables», a souligné que les «attaques en Arabie Saoudite, les meurtres sans pitié de citoyens américains et d'autres pays nous rappellent que la guerre contre le terrorisme continue». Et le président américain d'ajouter: «Ces actes méprisables ont été commis par des tueurs dont la seule foi est la haine et les Etats-Unis trouveront les meurtriers et leur apprendront la signification de la justice américaine.» En Arabie Saoudite où il se trouve en visite, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a déclaré que ces attentats «portent certainement la signature d'Al-Qaîda». «Il s'agit d'un acte terroriste bien planifié. Il a été bien exécuté et cela nous montre la nature de l'ennemi contre lequel nous travaillons», a-t-il ajouté. De son côté, Tony Blair, Premier ministre britannique, a «condamné fermement cette attaque horrible». «Si le but est de tuer des Américains, a-t-il ajouté, des Américains ont bien été tués et c'est un scandale, mais des personnes d'autres nationalités ont été tuées, parmi lesquelles des musulmans, et c'est également scandaleux.» En outre, le Foreign Office a déconseillé aux ressortissants britanniques de se rendre en Arabie Saoudite pour des raisons «non essentielles». Le ministère des Affaires étrangères a évoqué les «risques de nouveaux attentats terroristes dans ce pays» et a mis en garde contre le danger de «l'utilisation de substances chimiques ou biologiques». Pour sa part Jacques Chirac a «condamné sans appel» les attentats de Ryadh. «La France est déterminée à poursuivre sans relâche, avec ses partenaires, sa lutte contre le terrorisme international», a déclaré le président français. Ce dernier a téléphoné au prince héritier Abdellah d'Arabie Saoudite «pour lui faire part de la solidarité de la France dans cette épreuve». Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer, qui se trouvait en visite à Tunis, s'est dit «bouleversé et horrifié par ces attentats qui ont coûté la vie à beaucoup de personnes et d'innocents». Tout en exprimant sa «compassion et la sympathie de son pays aux familles et aux proches des victimes», le chef de la diplomatie allemande a estimé que ces attentats constituaient un «élément supplémentaire pour renforcer notre lutte contre le terrorisme international». L'Italie a, aussi par la voix de son chef du gouvernement Silvio Berlusconi, condamné les attentats de Ryadh. «Le terrorisme international sévit et je crois vraiment que nous devons tous nous unir avec les Etats-Unis pour lutter contre ce mal qui est une réalité tragique», a déclaré le chef de l'Exécutif italien. Par ailleurs la présidence grecque de l'UE tout en condamnant «vigoureusement» l'acte terroriste a exprimé ses condoléances aux familles des victimes. L'UE estime que «les responsables de cet acte de terrorisme horrible et barbare doivent être poursuivis et répondre devant la justice». Les attentats de Ryadh n'ont pas laissé indifférentes les capitales arabes. Le président égyptien Hosni Moubarak a condamné l'acte criminel et affirmé qu'il était contraire à l'Islam. Dans une déclaration conjointe avec le roi Abdellah de Jordanie, le chef d'Etat égyptien et le souverain hachémite ont dénoncé le terrorisme sous toutes ses formes contraires aux valeurs de l'Islam. Le Koweït a, de son côté, par la voix de son chef de la diplomatie, Sabah Al-Ahmed Al- Sabah «condamné ces actes criminels» et a exprimé son soutien à «toutes les mesures que prendrait Ryadh pour sauvegarder sa sécurité». Le Bahreïn a aussi condamné cet acte criminel et s'est dit «solidaire» avec Ryadh pour éliminer ces actes terroristes visant à déstabiliser «le royaume saoudien».