La 6e session des pourparlers informels sur le Sahara occidental se tiendra entre le 7 et le 9 mars à Malte. L´annonce a été faite au cours du briefing quotidien du porte-parole de l´Organisation des Nations unies. «Comme convenu par les parties au cours de leur dernière série de discussions informelles en janvier dernier, les délégations des parties au conflit autour du Sahara se réuniront du 7 au 9 mars à Malte pour des pourparlers informels», a fait savoir, jeudi, Martin Nesirky. La 6e session des pourparlers informels sur le Sahara occidental aura la particularité de se tenir au moment où un vent de liberté exceptionnel souffle sur les pays arabes et une partie du Maghreb. Elle portera le sceau des Révolutions de Jasmin et du Nil et de celle qui embaume la Libye. Il faut rappeler que les cinq précédentes rencontres ne se sont soldées par aucune avancée significative. Ce n´est pourtant pas tout à fait l´avis de l´ex-journaliste britannique. «Lors de leurs derniers pourparlers, les parties ont poursuivi leurs discussions sur des approches novatrices et des sujets de discussion afin de créer un environnement qui pourrait être plus propice pour réaliser des progrès», a assuré Martin Nesirky. Quelle sera la feuille de route des principaux protagonistes de ce conflit? Les «parties ont été invitées à travailler sur ces approches et sujets pour trouver un terrain d´entente en vue de construire les prochaines sessions», a indiqué le successeur de la journaliste haïtienne, Michèle Montas. La partie s´annonce toutefois ardue. Les retrouvailles difficiles. Depuis l´attaque du camp de Gdeim Izik par les forces d´occupation marocaines, le 8 novembre 2010, la situation des droits de l´homme dans les territoires occupés ne s´est guère améliorée. Une manifestation pacifique, organisée mercredi dernier à El Aâyoune, qui avait pour objectif d´appeler à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, qui sont encore détenus dans les geôles marocaines, a été violemment réprimée. 68 manifestants ont été, blessés, a indiqué, jeudi, la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (Csts). Des voix se sont de nouveau élevées pour dénoncer la répression dans les territoires occupés. «Nous exhortons l´ONU à faire respecter ses conventions internationales sur les droits de l´homme, y compris le droit inaliénable à l´autodétermination du peuple sahraoui, soumis à un génocide de la part du Maroc», souligne un communiqué de l´Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa), rendu public jeudi. Droits de l´homme et autodétermination. Deux revendications sur lesquelles repose l´issue définitive du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario. Le pouvoir marocain ne veut rien céder. «Le Maroc a présenté plusieurs idées concrètes pour accélérer le rythme des négociations de l´ONU sur le Sahara et réaffirmé sa disponibilité à trouver une solution politique à ce différend régional, sur la base de son plan d´autonomie», avait déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Taïeb Fassi Fihri, à l´issue de la cinquième manche des pourparlers informels qui s´étaient tenus du 21 au 23 décembre à Greentree, à Manhasset, dans la banlieue de New York. Le discours n´a pratiquement pas évolué depuis, mais les Etats-Unis, qui semblent vouloir s´inscrire dans une dynamique d´émancipation des peuples au Maghreb, montrent une volonté incontestable à faire avancer certaines positions figées au sujet du dossier sahraoui. «Nous continuons à soutenir le processus en cours des Nations unies en ce qui concerne le Sahara occidental. Il est à rappeler qu´à travers toutes ses résolutions, le processus de l´ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations unies d´aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l´autodétermination du peuple du Sahara occidental», avait rappelé Philipp Crowley, le porte-parole du département d´Etat lors d´un point de presse qu´il a tenu le 18 janvier. Un appel qui n´a pas encore trouvé d´écho du côté de Rabat...