Le chef du commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom), a salué les efforts déployés par l'envoyé spécial des Nations unies pour mettre fin au conflit du Sahara occidental. Le général William E. Ward a salué le processus du dialogue en cours entre le Front Polisario et le Maroc à travers la tenue de réunions informelles qui se sont multipliées depuis le départ de Peter Van Walsum, le prédécesseur de l'actuel représentant personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental. «Je pense que la poursuite du dialogue en cours, entre le Front Polisario et le Maroc, pour parvenir à une résolution est quelque chose que nous considérons comme très positive», a déclaré le 18 février 2011, le commandant en chef américain pour l'Africom, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue à Washington. La sortie médiatique de ce haut responsable militaire américain intervient au moment même où le chef de la diplomatie algérienne en visite officielle en Espagne s'est exprimé à son tour, dans un communiqué commun avec son homologue espagnole sur la question du Sahara occidental. Parvenir «à une solution juste, durable et mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unies», c'est l'objectif partagé par l'Espagne et l'Algérie à propos du conflit du Sahara occidental, a souligné vendredi dernier la ministre espagnole des Affaires étrangères et de la Coopération, Trinidad Jimenez, après sa rencontre avec Mourad Medelci. Les deux ministres ont tenu une réunion de travail pour passer au crible les relations bilatérales et le développement des événements qui sont en train de marquer la région du Maghreb. Les Etats-Unis qui ont un oeil rivé sur cette région de la Méditerranée qui ne fait pas traditionnellement partie de leur pré carré ne peuvent ignorer que la stabilité du Maghreb passe par un règlement définitif du conflit du Sahara occidental. «C'est une question politique», a estimé le général américain qui n'a pas omis de mettre l'accent sur les efforts déployés par l'envoyé personnel de Ban Ki-moon. Il a salué la détermination affichée de Christopher Ross pour «contribuer à ce dialogue et à trouver une solution à cette situation». Le général William E. Ward reste persuadé que dans la mesure où les parties à ce conflit «continuent de travailler ensemble en dépit des différences, le dialogue aidera à continuer à rechercher des solutions communes». Les Etats-Unis ne souhaitent pas l'interruption de ces réunions informelles et se tiennent prêts à les encourager. «Nous continuons à soutenir le processus en cours des Nations unies en ce qui concerne le Sahara occidental. Il est à rappeler qu'à travers toutes ses résolutions, le processus de l'ONU sur le Sahara occidental a constamment réaffirmé la volonté des Nations unies d'aider les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», a rappelé Philipp Crowley, porte-parole du département d'Etat le 18 janvier 2011 lors de son briefing quotidien. Le Maroc et le Front Polisario ont convenu de se revoir au mois de mars 2011, soit un mois avant l'expiration de la résolution 1920 votée par le Conseil de sécurité le 30 avril 2010, après la cinquième session de pourparlers informels qui s'est tenue du 21 au 23 décembre à Greentree à Manhasset dans la banlieue de New York.