Le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel «Nous avons vu des foules pacifiques se transformer en manifestations hostiles», a dit le dgsn. «Nous avons préféré mobiliser un nombre important de policiers, afin de ne pas avoir à recourir aux moyens oppressifs.» C´est l´explication donnée hier par le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, lors d´une réception organisée en l´honneur des journalistes à l´occasion de la Journée de la femme à l´Ecole de police de Aïn Benian. «Même si c´est une journée de repos, les journalistes ne peuvent s´empêcher de travailler», a constaté le Dgsn en répondant aux questions liées aux moyens mis en oeuvre pour drainer les marches organisées ces dernières semaines. M.Hamel a déclaré que l´estimation du nombre de policiers déployés tel que rapporté par la presse était exagéré. «Le but de cet important dispositif sécuritaire est de prévenir l´utilisation des dispositifs de répression tels les canons à eau et les gaz lacrymogènes», a-t-il poursuivi. «Lorsque la foule est plus importante que le dispositif de sécurité, le recours à ces méthode draconiennes est inévitable», observe-t-il. «Mais c´était une marche pacifique», font remarquer les journalistes. «Mais pas autorisée», a rétorqué Hamel. «Nous avons déjà vu des foules calmes, se disant pacifiques, se transformer en manifestations hostiles», a poursuivi le général Hamel. En revenant sur les arrestations des manifestants, et en particulier, l´arrestation de journalistes lors des marches à Oran, le Dgsn donne sa version des faits. Pour lui, il est important de préciser les choses: «Il y a une grande différence entre une arrestation et un examen de situation», soutient Hamel. Il a assuré que la procédure au commissariat n´avait pas duré plus de 10 minutes. «J´y ai veillé personnellement», a-t-il précisé. Evoquant le sujet d´une éventuelle parité entre les éléments masculins et féminins de la police, le Dgsn a confié que «la parité ne sera pas réalisée (...) il y a des tâches difficiles qui sont du domaine des hommes». Ceci dit, le général Hamel a précisé que des efforts considérables sont déployés pour renforcer le rôle de la femme au sein des instances policières. «Plus de 8% de notre personnel est de sexe féminin (...) Nous avons pour objectif d´atteindre les 30% d´ici 2014-2015», a expliqué le Dgsn. De son côté, la commissaire divisionnaire, Mme Mazoni Nacéra, a soutenu que «le rôle de la femme policière était tout aussi important que celui des hommes», «la femme policière a su s´imposer dans ce domaine, elle est arrivée à occuper de hauts postes de responsabilité (...) elle a prouvé ses compétences et fait ses preuves», a-t-elle poursuivi. Selon Mme Mazoni, l´Algérie a besoin de la mobilisation de tous ses enfants, hommes et femmes sans distinction «comme l´énonce la Constitution» a-t-elle souligné. «Qualité et sérieux sont les deux valeurs à prendre en considération pour estimer les chances de réussite dans ce domaine», a développé la commissaire divisionnaire. Selon cette responsable, les femmes et les hommes sont sur le terrain, côte à côte, «il n´y a donc pas de différence entre les deux sexes», a souligné Mme Mazoni.