Selon des sources proches des services de sécurité, l'embuscade de Tizi Ouzou serait signée du même groupe ayant commis l'attentat de Beni-Douala El-Kantra, à environ un kilomètre à la sortie ouest de Tizi N'tléta, dans la daïra des Ouadhias, a été choisie, par les terroristes dans la nuit de dimanche à lundi, vers 22h50, comme théâtre de leurs abjects desseins. Il était près de 23h quand un groupe d'hommes de main de Hattab, une vingtaine d'éléments, a-t-on appris, armés de pistolets automatiques, de fusils de chasse et de kalachnikovs, a dressé sur cette portion de la RN30, menant des Ouadhias vers Mechtras et Boghni, un faux barrage. Alors que certains terroristes étaient sur la chaussée, leurs comparses étaient embusqués de part et d'autre de la route dans un virage en épingle à cheveux, bordé par des oliveraies sur la partie droite et par des ravins conduisant à l'oued sur la gauche. Les terroristes ont commencé par arrêter un taxi, dans lequel se trouvait un policier en civil. Les assaillants, après leur racket, effectuent une «vérification d'identité». Le policier a échappé à la fureur assassine en se faisant passer pour un cafetier. Sur ces entrefaites, arrive un véhicule de tourisme: une Renault Clio, avec à son bord, outre le conducteur, un policier en civil. Le terroriste ayant, sans doute, reconnu le policier, se mit alors à crier: «Chorta! chorta!» Puis il arrose la Clio de balles, tuant le policier sur le coup et blessant grièvement le conducteur. Ce dernier, conduit en urgence au CHU Nédir de Tizi Ouzou, décède sur la table d'opération. Alertées, les brigades de la Bmpj des Ouadhias et de Boghni se rendent immédiatement sur les lieux. A 200 m avant El-Kantra, les policiers décident de garer leurs véhicules et de poursuivre à pied. Mais, les terroristes, qui semblaient les attendre, ont actionné à distance un engin explosif. Une Nissan et ses trois occupants, prennent feu. Les autres policiers se mirent à l'abri des tirs nourris, et ont répliqué, poussant les assaillants à se replier vers les maquis alentour. Les terroristes ont réussi à prendre un pistolet automatique et un talkie-walkie, appartenant sans doute, au policier assassiné dans la Clio. Selon des sources proches des services de sécurité, cette embuscade meurtrière serait signée du même groupe ayant commis l'attentat de Beni-Douala. Rappelons que le 4 juin dernier, aux environs de 16h, une patrouille de police appartenant à la sûreté urbaine de Beni-Douala est tombée dans une embuscade qui a coûté la vie à neuf policiers. A propos de ces deux actions criminelles, les forces de sécurité, a-t-on appris à la suite d'une indiscrétion, seraient sur une piste sérieuse. Pour ne pas entraver la bonne marche de cette enquête, il est bon d'observer le silence. Les renseignements étant assez fiables pourraient être à l'origine d'une prochaine riposte. Toujours est-il qu'hier, à Tizi N'tléta, comme aux Ouadhias et à Mechtras, c'était la consternation. Jusque-là les sbires de Hattab s'intéressaient plus au racket. Aussi, les personnes rencontrées disent que «la vigilance est toujours de rigueur!». Par ailleurs, 3 personnes ont été assassinées par balle, dans la nuit de dimanche à lundi, par un groupe terroriste, à Guenzet, à 70 km au nord de Sétif. Une quatrième personne, un enfant de 15 ans, a pu échapper à la mort en prenant la fuite lorsque le groupe de terroristes, dont le nombre est indéterminé, a commencé à tirer sur les victimes.