La date de l'élection à la magistrature suprême «n'est pas définie. Nous devons tenir les législatives et quand cela sera fait nous annoncerons la présidentielle», a-t-il déclaré. Les premières élections législatives depuis la chute du président Hosni Moubarak se tiendront en septembre prochain en Egypte, mais la date de la présidentielle n´a pas encore été fixée, a déclaré hier un haut responsable militaire. «Les élections législatives se tiendront en septembre», a déclaré à la presse le général Mamdouh Chahine, membre du Conseil suprême des forces armées (Csfa), dans une annonce formelle sur cette échéance. Il a ajouté que la date de l´élection présidentielle serait annoncée ultérieurement. La date de l´élection à la magistrature suprême «n´est pas définie. Nous devons tenir les législatives et quand cela sera fait nous annoncerons la présidentielle», a-t-il déclaré. Le Csfa assure la direction du pays depuis la démission le 11 février dernier du président Hosni Moubarak sous la pression de la rue. Après le départ de M.Moubarak, l´armée avait donné un calendrier indicatif de 6 mois pour organiser des législatives et une présidentielle en vue d´un retour à un pouvoir civil. Ce délai avait toutefois été jugé par de nombreuses personnalités comme trop court pour assurer une véritable transition démocratique. L´Egypte a déjà organisé le 19 mars dernier un référendum pour la révision de la Constitution égyptienne, qui a été largement approuvé par 77% des votants. L´armée égyptienne a déclaré hier que les prochaines élections égyptiennes «ne se tiendraient pas sous l´état d´urgence», laissant entendre que ce dispositif maintenu tout au long de la présidence de M.Moubarak serait levé d´ici septembre. «Il n´y aura pas d´élections, parlementaires ou présidentielles, sous l´état d´urgence», a par ailleurs déclaré à la presse le général Mamdouh Chahine. La loi sur l´état d´urgence a été décrétée après l´assassinat du président Anouar al-Sadate en 1981 par des islamistes, et constamment reconduit par son successeur. Cette législation donne notamment des pouvoirs élargis à la police en matière d´arrestation et de détention, et permet le renvoi devant des tribunaux d´exception. Elle est régulièrement critiquée par les défenseurs des droits de l´homme, l´opposition égyptienne et des capitales occidentales. La révision de la Constitution égyptienne adoptée par référendum le 19 mars permet d´en limiter l´application à une période de six mois, et soumet son renouvellement à référendum. Les dernières élections législatives se sont tenues en novembre et décembre 2010. Elles s´étaient traduites par une victoire écrasante du parti de M.Moubarak, mais les plus importants mouvements d´opposition s´en étaient retirés en dénonçant une fraude massive. La Parlement égyptien a été dissout dans la foulée du départ de M.Moubarak.