Les réformes politiques dont on ne connaît pas encore la nature, annoncées en grande pompe ces derniers temps, font réagir le Parti de la liberté et de la justice (PLJ). Ce parti, non encore agréé, pose un préalable pour favoriser la recomposition du paysage politique national et légitimer le renouvellement des institutions élues. Ce préalable consiste à faire participer toutes les forces de proposition aux débats à condition que «le pouvoir se conforme à la Constitution». Autrement dit, il a trait à la nécessité d´agréer les nouveaux partis politiques et toute autre organisation de la société civile. «Il appartient au pouvoir de se conformer au préalable et avant toute réforme, à la Constitution en levant l´interdiction illégale d´autoriser des forces nouvelles à s´organiser en partis politiques, en syndicats ou en associations dans le cadre du respect des lois de la République», souligne le PLJ dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Pour cette formation politique, décider des réformes avec à la fois un Exécutif à bout de souffle, une classe politique incapable d´encadrer la dynamique sociale et des mécanismes obsolètes conçus pour consolider un système de plus en plus contesté, conduira tout simplement à une redistribution des cartes entre les mêmes acteurs et à une exacerbation du malaise social. «Toute réforme décidée à huis-clos ou en cercle restreint ne sera qu´une énième tentative destinée à duper les citoyens et fuir la satisfaction de leur besoin légitime de changement imposé par le niveau d´évolution de la société», estime le parti de Mohamed Saïd, ex-candidat à l´élection présidentielle de 2009.